1- La prof
Je venais de sortir de la dernière promo de l'IUFM et avais déménagé en compagnie de mon copain, Nicolas pour ma première affectation. J'étais prof de Français mais affectée dans un lycée de la banlieue parisienne, une ZEP (Zone d'Education Prioritaire). D'aucun qualifieraient de difficile de débuter ainsi une carrière de prof dans l'Education Nationale. Pensez donc : moi, jeune fille d'à peine 26 ans, débarquant de ma province du Nord natale affrontant la banlieue nord de Paris comme jeune prof ? Difficile en effet, mais très courant en vérité aussi nous avions été préparés à cette éventualité en dernière année d'IUFM. Non, non : ma rentrée était réellement difficile venant du fait que, coup de théâtre, Nicolas m'annonça, la veille de la rentrée, qu'il me quittait après presque huit ans de vie commune. Il partait s'installer avec ma meilleure amie, Mélissa. Je n'avais jamais cru deux êtres si proches capables d'une telle trahison : j'étais KO, incapable de sortir du gouffre dans lequel on m'avait fourré la tête la première. Lorsque Nicolas, son sac de sport contenant ses affaires à l'épaule, partit, je me suis surprise, en pleurs, à genoux, à le supplier de rester. Il demeura inflexible. J'étais trop amoureuse et ça se voyait ... La vie n'avait plus aucun sens. Je me suis aperçue avec horreur que pour la première fois de ma vie, j'allais me retrouver seule et le vide était vertigineux.
Le lendemain, j'affrontais une rentrée particulièrement dure. Aucun signe de faiblesse ne doit transparaitre aux yeux de ces élèves, pour la plupart incompétents et à moitié délinquants, sous peine de perdre de façon irrémédiable l'autorité que nous, profs, nous devons d'avoir. Pour moi, minée par ma rupture avec Nicolas, c'était perdu. On ne sait comment, mes élèves l'ont détecté : ils ont commencé fort leur travail de sape ... Lancer de portables, de sacs, d'objets en tous genres entre eux : c'était la pagaille totale. A bout, je suis sortie quelques instants de la salle de classe au bout d'une demi-heure pour aller m'isoler et pleurer dans la salle des profs. Pourquoi toutes les catastrophes de la Terre semblaient s'abattre sur moi ?
Les semaines s'écoulaient et rien ne s'arrangeait pour moi. Je n'avais plus aucune autorité sur quiconque. L'effet devenait même plus pervers que ça. Ces chahuts étaient immanquablement orchestrés par l'un de mes élèves (hélas le plus doué), Abdou, un Noir de 16 ans, taillé comme un athlète grec. C'est lui qui faisait la pluie et le beau temps. Aucun recours n'était à envisager contre lui : il était le plus doué de la classe, ce qui fasait rechigner le proviseur ou le principal à sévir contre lui. Ses notes avoisinaient le 16/20 quelque soit la matière. Il était conscient de son impunité alors il jouait de son pouvoir sur ses camarades. Les garçons l'adulaient et les filles n'hésitaient pas à se frotter contre lui. Je ne tardais pas à éprouver une profonde antipathie vis-à-vis de cet Noir qui sapait mon autorité. Ces démonstrations de pouvoir ne passaient pas forcément par du chahut. Parfois, quand il jugeait ses camarades suffisamment excités, d'un geste, il les faisait tenir tranquille. C'était encore plus énervant pour moi car, moi, je n'avais aucun de ses pouvoirs. Au contraire, il suffisait que je réclame du calme pour que ça soit un facteur déclencheur de bordel. Dans ces cas, c'était Abdou qui gueulait un bon coup pour terroriser ses camarades et les faisait calmer ...
Le week-end suivant, je revis Nicolas, mon ex ... Il passa à la maison soi-disant pour me rendre visite. En fait, la réalité était toute autre ... Mélissa, sa nouvelle petite amie, je le savais, était loin d'être une parfaite femme d'intérieur comme je pouvais l'être. Nicolas lorsque nous étions ensemble n'en foutait pas une, côté tâche ménagère. J'ai failli ne pas lui ouvrir. Je commençais, dès le pas de la porte, à l'insulter tout en pleurant ... Il me caressa la joue avec douceur pour me consoler. Je fondis ... Je le fis entrer. Il s'installa sur le fauteuil du salon et nous parlâmes de choses et d'autres. Il me baratina comme quoi, Mélissa et lui n'avaient pas eu le temps d'acheter des appareils et il me demanda de le dépanner pour la machine à laver. J'étais abasourdie ... Je voulais protester comme quoi, je n'étais pas leur boniche mais j'étais dans un tel desarroi depuis son départ que je me résignais : je pris le grand sac de sport. Je me mis moi-même des oeillères ... Je me dis que c'était pour rendre service et que la séparation ne devait pas nous empêcher de rester bons amis. La réalité est que je n'avais toujours pas fait le deuil de notre relation ... Je passais dans la laverie trainant le sac de Nicolas, trop lourd ... Ce salaud ne leva même pas le petit doigt pour m'aider : il lit tranquillement une des BD qu'ils n'avaient pas emporté tout en fumant une cigarette (il savait très bien que je ne supportais pas la fumée) ... Dans la laverie, je fis le tri des frusques de Nicolas et Mélissa avec un pincement au coeur : à côté des T-Shirts, des chemises et des pantalons, il y avait également leurs dessous. Mélissa avait de superbes dessous dont certains neufs, sans doute offerts par Nicolas qui en était friand. Une culotte en dentelle rouge était encore maculée du sperme de mon ex. Plongée dans mes pensées en observant la culotte de ma rivale, je n'entendis pas Nicolas entrer dans la laverie :
- Alors, tu t'en sors ?
Je sursautais ... Rouge de confusion, je remplis précipitamment le tambour et je lui répondis :
- Oui oui ... J'étais en train de réfléchir si tout passait en lavage normal ...
- Tu devrais en profiter pour laver ce que tu mets
Non, mais pour qui il se prenait ? Il poursuivit ...
- Si si je t'assure : tu économiserais un cycle de lavage
Joignant le geste à la parole, il releva ma robe d'intérieur et tira sur l'élastique de ma culotte. Hypnotisée comme une proie devant un python, je ne résistai même pas. Je relevais les jambes l'une après l'autre pour me dégager du carré de tissu à mes chevilles tandis que Nicolas, d'un geste sûr acheva mon effeuillage. Il lança avec désinvolture le carré de coton dans le tambour puis à travers ma robe, il dégrapha le soutien-gorge derrière mon dos. J'écartais les bras pour qu'il puisse le passer sous les bretelles des manches de ma robe. Je me sentais comme libérée d'un joug. Je constatais que la blessure était trop récente pour que je puisse opposer une résistance aux avances de mon ex. J'étais d'autant plus humiliée que je repensais à la culotte de Mélissa que je tenais entre mes mains quelques secondes plus tôt. J'essayais de reprendre mes esprits : je choisis le programme de lavage lorsque Nicolas releva ma robe et mit à nu mes fesses sans que je n'opposais toujours de résistance. Il se dégagea et s'enfonça comme naguère dans mon sexe martyrisé par la promesse de bonheur. Il me prit comme ça en levrette, tandis que j'étais appuyé sur la machine à laver, les larmes aux yeux de cette aumône qu'il m'offrait. Mon sexe l'accueillit avec volupté tandis que sa fausse brutalité m'arracha un grognement sourd de surprise autant que de contentement. Nicolas n'avait aucune délicatesse : il allait et venait avec une brutalité atténuée, mes seins libres, sous le rythme furent expulsés de sous ma robe et cognaient durement sur le haut de la machine à laver sans que mes bras ramenés devant, coudes appuyés, ne puissent les contenir. Mon sexe était béant et recevait son cadeau sans honte. Un filet de bave s'écoula de la commissure de mes lèvres et se mêlait à mes larmes puis tombait sur mon avant-bras droit. Nicolas sans sortir de moi me souleva au niveau des hanches et me porta jusqu'à la salle de bain. Les jambes balantes, je faisais l'effet d'une gargouille accrochée à son support ... Il entra avec moi, toujours accrochée à son pénis profondément enfoncé en moi, dans la baignoire. Je fis passer ma robe par dessus mes épaules tandis que Nicolas faisait couler l'eau de la baignoire. Toujours ainsi soudés, je m'occupai de retirer le T-Shirt trempé de Nicolas tandis qu'il se tortillait pour nous préparer un bain. Son pantalon fut dégagé difficilement. Nous fîmes ainsi l'amour longuement dans la chaleur de l'eau moussante. Ma peau se ramollit autant que ma volonté tandis que Nicolas, engoncé sous mes fesses usait et ré-usait de mon orifice vaginal durant ce qui me paraissait comme une éternité. Je jouis comme jamais je n'avais joui auparavant. Le vieil adage se vérifiait : "On n'appréciait pleinement que ce qu'on avait perdu". Mes yeux se fermaient en se crispant tandis que de la lave en fusion coulait dans mon ventre provoquant le plaisir sur chaque parcelle de ma paroi intime. J'étais heureuse à nouveau même si rien n'était réglé dans ma vie. Nicolas me donna un dernier coup de rein où il acheva de se déverser dans mon ventre, l'inondant encore un peu plus ... Ce faisant, il serra mes épaules graciles de ses mains puissantes, laissant des ecchymoses.
Il sortit le premier de la baignoire et sans s'essuyer, il alla se réinstaller sur le canapé en allumant une cigarette. J'admirais, un peu éblouie par la lumière qui se réverberait dans l'embrasure de la porte de la salle de bain, le corps dénudé de Nicolas. Je pris une serpillère et essuyai les flaques d'eau que Nicolas avait laissé en marchant sur le carrelage. Je tentais ensuite d'aller me blottir entre ses bras en attendant la fin du lavage mais il me repoussa sans ménagement. Finallement, j'allais m'asseoir sur le fauteuil en face, toujours nue, écartant et croisant les jambes pour tenter de susciter à nouveau le désir chez Nicolas avec le spectacle de mon sexe béant mais il resta parfaitement indifférent. Il repartit une heure après, une fois que j'ai rangé et plié leur linge dans son sac de sport.
Jamais ils ne firent l'acquisition d'une machine à laver comme il m'a dit au début. Si bien que je vis régulièrement Nicolas débarquer et me faire faire leur lessive. Mais jamais il ne me refit l'amour durant ses passages. Il prit plutôt ses aises au fur et à mesure que le temps avançait. Les commentaires sur mon "travail" fusaient :
- Tu feras attention avec les slips en dentelle ... Mélissa était furieuse la dernière fois, quand tu en as bousillé une ...
- Oui mon chéri, me contentais-je de répondre
D'autre part, Nicolas se servit parfois dans mon frigo pour récupérer à manger :
- Je peux t'en piquer ? On n'a pas eu le temps de faire les courses samedi dernier ... On s'est fait un week-end baise sans sortir de l'appart
- Oui mon chéri
Aujourd'hui, en y repensant, j'enrage de m'être laissé autant abuser ...
Cela étant, cet intermède avec Nicolas m'a frustré incroyablement. Je m'étais accroché à la main qu'il m'avait tendue et son retrait par la suite m'avait laissée sur le carreau. Comme s'il m'avait quitté une deuxième fois. Chaque fois que je le revoyais repasser à la maison, j'espérais qu'il me fasse l'amour mais, rien ne venait. Le sexe m'obsédait toute la semaine attendant son hypothétique passage le week-end. Mon attitude au lycée s'apparentait à ceux des drogués en manque : je devenais de plus en plus irritable, ce qui excitaient encore plus Abdou et mes autres élèves. Au moins une fois par semaine, je m'isolais dans la salle des profs pour aller pleurer ...
Je devins accro aux calmants pour me faire passer le temps et me déstresser. Un jour, Abdou, me rattrapa dans les couloirs en me tendant une tablette de calmants qui était tombé de mon sac :
- M'dmoiselle, vous avez laissé tomber ça
- Merci Abdou
- C'est du costaud ce que vous prenez là M'dmoiselle
- ...
- Ca doit vous couter cher
- Ca ne te regarde pas
- Moi, c'était pour vous aider ... Je peux vous en fournir pour pas cher
- Non ça ira merci ...
Je tournais les talons mais la proposition d'Abdou avait fait son chemin dans ma tête ... C'est vrai que ces calmants ponctionnaient gravement mon salaire. Mais hors de question de négocier avec cette racaille ... Des semaines passaient, j'avais de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, je devenais de plus en plus accro aux calmants.
Je demandais à Nicolas de me preter de l'argent mais il refusa sous prétexte que Mélissa et lui économisaient pour l'instant. Malgré tous les services qu'ils me forçaient à leur rendre, aucun retour n'était à espérer. Cela aurait dû me remettre dans la réalité mais rien n'y faisait : le souvenir de l'amour avec Nicolas la dernière fois et l'espoir ténu que cela recommence anesthésiaient ma raison. J'aurais pu ... J'aurais pu essayer de refaire ma vie, en rencontrant d'autres hommes mais le passage régulier de Nicolas chez moi m'empêchaient de me reconstruire, même si plus rien ne se passait à mon grand désespoir ... Je me morfondais ... Ma banque m'appella un jour pour me signaler un lourd découvert que je ne saurai combler dans l'immédiat. Je partis négocier avec ma conseillère financière qui accepta d'échelonner les remboursement en ponctionnant mon salaire mais, cela signifiait une réduction drastique de mes dépenses ... en premier lieu de mes calmants. Pourtant, j'étais accro ...
Le lundi suivant, après avoir cogité tout le week-end, j'allais happer discrètement Abdou en lui signifiant que finallement sa proposition m'intéressait "à titre de dépannage" me crus-je obligé de lui dire ... Cela le fit sourire :
- OK, venez me voir derrière le mur du lycée ce soir à 6 heures, ce sera plus discret ...
A 18 heures, je me présentais derrière le mur du lycée comme convenu, sombre, inquiétant mais effectivement discret. Abdou sortit de l'ombre flanqué de deux inconnus que je ne connaissais pas ... pas du lycée ... Dans la pénombre, le sourire d'Abdou faisait ressortir la blancheur de ses dents :
- On va faire affaire ... Pour la première, c'est gratuit
- Non dis-moi le tarif, de toutes façons, ce sera la seule fois, je ne suis pas accro ...
- Elles disent toutes ça ... Ca fera 5 euros alors ...
Je ne relevais pas ... Je sortis un billet le lui tendis puis partis récupérer mon RER. J'en avais pour une semaine normalement à tenir. J'étais accro ... J'éspérais que le lendemain, Abdou aurait la délicatesse d'être discret. Il y allait de ma carrière (médiocre mais carrière tout de même ...). Il le fut. Même bizarrement, il tenait ses camarades ou ses troupes devrais-je dire, de telle sorte que j'eus une paix royale durant le cours où je les avais. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu un cours aussi calme et tranquille. Tout de même, je trouvais qu'Abdou me collait un peu trop dès que l'occasion se présentait : à la sortie de la salle de classe ou dans les couloirs. Personne ne semblait s'en rendre compte sauf moi. Peut-être était-ce mon imagination qui me jouait des tours. Il est hors de question que je le fréquente plus que nécessaire : c'est un élève et je suis sa prof, il avait presque dix ans de moins que moi, j'étais blanche et provinciale et lui, noir et zonard. Une semaine se passa ... Nicolas était repassé comme d'habitude avec tout son linge sale. Il resta avec moi dans la laverie tandis que je lavais leur linge. Comme d'habitude, j'espérais qu'il allait me faire l'amour, je faisais exprès de le frôler. Un moment, il esquissa une caresse sur mes hanches et moi je me laissais faire, implorante mais sadiquement, il n'alla pas plus loin.
J'étais en manque de sexe également mais les trop fréquents passage de Nicolas insinuaient dans mon esprit que je dois lui rester fidèle. Manifestement, il en jouait :
- Tiens, si tu pouvais repasser les chemises de Mélissa, elle a pas mal d'entretiens à passer la semaine prochaine ... Tu seras chou
- Comme tu voudras mon chéri, dis-je en rougissant sous le petit "compliment"
Je repassais voir Abdou toutes les semaines lui acheter mes cachets. Le moins que l'on puisse dire que 5 euros, ce n'était pas cher. Loin de vouloir arrêter, j'augmentais plutôt mes doses. Ce qui au bout de quelque temps me ramenait au problème initial. Trop d'argent ... Voyant ma détresse, Abdou se prit d'affection pour moi. Il tenta de m'inciter à arrêter mais rien n'y faisait. C'était le monde à l'envers : cette racaille tentait de protéger sa prof, l'ennemie de ses propres turpitudes.
- Je peux vous fournir mieux pour pas cher
- Qu'est-ce que ça cache ?
- Rien, juste que vous me promettez d'essayer d'arrêter en échange sinon ...
- OK envoie, dis-je en ignorant la menace
Quelques semaines après, j'augmentais encore mes doses. Un soir, avant le week-end, Abdou parut ennuyé en me voyant :
- Vous m'avez promis d'arrêter M'dmoiselle
- Oui ben ça ne s'est pas fait. Envoye la marchandise ...
- Je ne peux pas, je vous ai fait un prix en espérant qu'il soit temporaire mais je ne peux pas continuer comme ça
- C'est combien le vrai tarif alors ?
- 100 euros
Je faillis m'étrangler :
- Qu ... Quoi ? Mais je ne peux pas payer autant. Refile-moi l'ancienne ...
- Je n'en ai plus, ça ne se fabrique plus à ce tarif là
- File-moi autre chose
- Non, vous devez arrêter maintenant
- Je n'ai pas cet argent là Abdou, fais-moi une faveur
- Moi je ne peux rien mais mon fournisseur pourra peut-être vous faire ça si vous lui en parlez. Mais vous devriez vraiment arrêter avant d'aller trop loin.
- T'occupe, emmène-moi voir ton fournisseur ...
- Kassim
- Emmène-moi voir ce Kassim
- Vous ne devriez pas
Il obtempéra néanmoins. Nous traversâmes les ruelles sombres de la cité et dans un immeuble, Abdou frappa à une porte. Un grand Noir d'une quarantaine d'années ouvrit, le visage scarifié et ridé. Il portait un bermuda et T-Shirt. Sans qu'il ne soit menaçant de quelque manière que ce soit, une peur primale me saisit à sa vue. Abdou lui expliqua mon problème. Kassim, après l'avoir écouté lui aboya quelque chose comme : "C'est bon, je m'en occupe ... Va attendre en bas". Abdou me dit qu'il m'attendait en bas, le regard plein d'inquiétude. Je ne l'avais jamais vu dans cette attitude là au lycée. Kassim me fit entrer et asseoir dans un fauteuil.
Il jeta sur la table un sac plastique duquel s'échappaient plusieurs boîtes de mes cachets favoris :
- Je peux te les vendre au même prix qu'avant mais je veux autre chose en échange
- Quoi ? Dis-je, l'air faussement empreint de défi
- Tu sais bien, il faudra juste être très gentil avec moi
Je me levai d'un bond et me précipitai à la porte :
- Jamais
Kassim sourit et me lança, sans chercher à me retenir :
- Reviens quand tu seras décidée ... Mon offre tient toujours.
Sans me retourner, je descendis quatre à quatre les marches de l'escalier de service. Abdou m'attendait en bas, l'air interrogateur.
- Rien, lui dis-je avant qu'il n'ait articulé le moindre son. Tu as raison, je vais arrêter.
- Vous avez raison, mais ça ne va pas être facile. Allez voir un médecin.
- Pas question, je m'en sortirai seule.
Il eut l'air dubitatif mais ne me contredit pas. Il me raccompagna sagement jusqu'à la gare de RER. A cette heure-ci je ne risquais plus de rencontrer des collègues. Le week-end fut atroce. Il ne me restait plus de cachets, Nicolas ne passa pas comme à l'accoutumée alors que je pensais que rien que sa présence m'aurait réconfortée.
Durant deux jours, je fus en proie à des tremblements, des insomnies et des délires. Je pleurais, hurlais ma souffrance.
Je restais prostrée dans mon sofa. Le lundi, mon état ne s'améliora pas.
Je ne pouvais pas aller travailler. Je téléphonais au proviseur, ayant du mal à produire une voix normale. Je n'en pouvais plus.
Il me fallait quelque chose : je retournais à la cité d'Abdou. Je l'attendis à l'entrée de la cité, sachant qu'il passait par là en revenant du lycée. Il ne vint pas ... J'enchainais café sur café mais tout mon être se déglinguait à l'intérieur. Je me résolus à aller voir directement Kassim. Je retrouvais difficilement le chemin dans le dédale des immeubles de la cité. Je ne vis pas grand monde si tard le soir mais les quelques-unes personnes que je croisais (des adolescents) me sifflèrent copieusement. Une blanche sur leur territoire était une attraction !
Je retrouvais enfin l'entrée, légèrement calmée par les litres de café que je bus toute la fin d'après-midi. Je frappais à la porte qui s'ouvrit aussitôt sur le visage inquiétant de Kassim. Aussitôt un sourire barra ses cicatrices :
- Entre, je te prépare ton paquet ...
Je m'assis sur le même fauteuil tandis qu'il s'afférait en cuisine. Quelques minutes plus tard, il revint, ayant troqué son costume contre un peignoir. On y était !!! Il me saisit le bras, toujours souriant et me força à me lever.
Ensuite il me fit asseoir sur le grand sofa, à côté de lui. Les pans de sa robe de chambre s'écartèrent, laissant apparaître son entrejambe nu.
- Je ne couche jamais qu'avec des Blanches me dit-il. Tu sais pourquoi ?
Je secouais la tête en baissant la tête de honte, hésitante.
- Ce sont les seules qui savent sucer. Chez les Noires, y a comme un tabou ...
Je dégluttis avec difficulté. Nicolas adorait ça mais jamais je n'aurais imaginé le faire avec quelqu'un d'autre. Kassim dénoua la ceinture de sa robe de chambre et mit à l'air un sexe à la taille impressionnante, même au repos :
- Allez, bouge, il commence à avoir froid.
J'eus les larmes aux yeux ... J'hésitais encore mais l'état de manque était trop douloureux ... Il me fallait mes cachets. Je relevais une mèche qui masquait ma bouche lorsque je me penchais puis commençais à poser des petits bisous sur le gland circoncis de Kassim. Il me tapotta la tête d'impatience :
- Dépêche, je n'ai pas que ça à foutre
J'avalais fermement alors l'appendice qui commençait à prendre vie. Kassim releva lui-même mes cheveux jais qui masquaient le spectacle pour pouvoir en profiter. Ma bouche menue eut du mal à engloutir la totalité du pénis rugueux de Kassim. Ma langue eut du mal à se mouvoir, plaquée entre mon maxilaire inférieur et le pénis remplissant ma bouche. Durant une éternité, ma tête fit des va-et-viens, guidée par Kassim qui me tenait toujours les cheveux dans sa main. Je le sentais venir ... Je n'avais pas envie qu'il jouisse dans ma bouche, mais rien à faire : la poigne de fer noire plaqua ma tête contre son pubis. J'eus à peine la liberté de ne pas m'étouffer par la longueur de son pénis au fond de ma gorge. La première giclée, lourde et puissante se déversa directement au fond de ma gorge. La seconde me tapissa le palais puis le reste inonda ma langue. Je pleurais d'humiliation, craintive : je ne savais pas ce qui trainait comme cochonnerie chez ce Noir alors qu'il se déversait sans aucune précaution dans ma bouche.
J'étais coincée ! Une fois achevé, il maintint sa pression pour que ma tête reste en position. J'eus du mal à recracher sa semence, son pénis, à peine dégonflé bouchait toujours mon orifice buccal.
- Avale, sinon tu restes comme ça.
Le lendemain, j'affrontais une rentrée particulièrement dure. Aucun signe de faiblesse ne doit transparaitre aux yeux de ces élèves, pour la plupart incompétents et à moitié délinquants, sous peine de perdre de façon irrémédiable l'autorité que nous, profs, nous devons d'avoir. Pour moi, minée par ma rupture avec Nicolas, c'était perdu. On ne sait comment, mes élèves l'ont détecté : ils ont commencé fort leur travail de sape ... Lancer de portables, de sacs, d'objets en tous genres entre eux : c'était la pagaille totale. A bout, je suis sortie quelques instants de la salle de classe au bout d'une demi-heure pour aller m'isoler et pleurer dans la salle des profs. Pourquoi toutes les catastrophes de la Terre semblaient s'abattre sur moi ?
Les semaines s'écoulaient et rien ne s'arrangeait pour moi. Je n'avais plus aucune autorité sur quiconque. L'effet devenait même plus pervers que ça. Ces chahuts étaient immanquablement orchestrés par l'un de mes élèves (hélas le plus doué), Abdou, un Noir de 16 ans, taillé comme un athlète grec. C'est lui qui faisait la pluie et le beau temps. Aucun recours n'était à envisager contre lui : il était le plus doué de la classe, ce qui fasait rechigner le proviseur ou le principal à sévir contre lui. Ses notes avoisinaient le 16/20 quelque soit la matière. Il était conscient de son impunité alors il jouait de son pouvoir sur ses camarades. Les garçons l'adulaient et les filles n'hésitaient pas à se frotter contre lui. Je ne tardais pas à éprouver une profonde antipathie vis-à-vis de cet Noir qui sapait mon autorité. Ces démonstrations de pouvoir ne passaient pas forcément par du chahut. Parfois, quand il jugeait ses camarades suffisamment excités, d'un geste, il les faisait tenir tranquille. C'était encore plus énervant pour moi car, moi, je n'avais aucun de ses pouvoirs. Au contraire, il suffisait que je réclame du calme pour que ça soit un facteur déclencheur de bordel. Dans ces cas, c'était Abdou qui gueulait un bon coup pour terroriser ses camarades et les faisait calmer ...
Le week-end suivant, je revis Nicolas, mon ex ... Il passa à la maison soi-disant pour me rendre visite. En fait, la réalité était toute autre ... Mélissa, sa nouvelle petite amie, je le savais, était loin d'être une parfaite femme d'intérieur comme je pouvais l'être. Nicolas lorsque nous étions ensemble n'en foutait pas une, côté tâche ménagère. J'ai failli ne pas lui ouvrir. Je commençais, dès le pas de la porte, à l'insulter tout en pleurant ... Il me caressa la joue avec douceur pour me consoler. Je fondis ... Je le fis entrer. Il s'installa sur le fauteuil du salon et nous parlâmes de choses et d'autres. Il me baratina comme quoi, Mélissa et lui n'avaient pas eu le temps d'acheter des appareils et il me demanda de le dépanner pour la machine à laver. J'étais abasourdie ... Je voulais protester comme quoi, je n'étais pas leur boniche mais j'étais dans un tel desarroi depuis son départ que je me résignais : je pris le grand sac de sport. Je me mis moi-même des oeillères ... Je me dis que c'était pour rendre service et que la séparation ne devait pas nous empêcher de rester bons amis. La réalité est que je n'avais toujours pas fait le deuil de notre relation ... Je passais dans la laverie trainant le sac de Nicolas, trop lourd ... Ce salaud ne leva même pas le petit doigt pour m'aider : il lit tranquillement une des BD qu'ils n'avaient pas emporté tout en fumant une cigarette (il savait très bien que je ne supportais pas la fumée) ... Dans la laverie, je fis le tri des frusques de Nicolas et Mélissa avec un pincement au coeur : à côté des T-Shirts, des chemises et des pantalons, il y avait également leurs dessous. Mélissa avait de superbes dessous dont certains neufs, sans doute offerts par Nicolas qui en était friand. Une culotte en dentelle rouge était encore maculée du sperme de mon ex. Plongée dans mes pensées en observant la culotte de ma rivale, je n'entendis pas Nicolas entrer dans la laverie :
- Alors, tu t'en sors ?
Je sursautais ... Rouge de confusion, je remplis précipitamment le tambour et je lui répondis :
- Oui oui ... J'étais en train de réfléchir si tout passait en lavage normal ...
- Tu devrais en profiter pour laver ce que tu mets
Non, mais pour qui il se prenait ? Il poursuivit ...
- Si si je t'assure : tu économiserais un cycle de lavage
Joignant le geste à la parole, il releva ma robe d'intérieur et tira sur l'élastique de ma culotte. Hypnotisée comme une proie devant un python, je ne résistai même pas. Je relevais les jambes l'une après l'autre pour me dégager du carré de tissu à mes chevilles tandis que Nicolas, d'un geste sûr acheva mon effeuillage. Il lança avec désinvolture le carré de coton dans le tambour puis à travers ma robe, il dégrapha le soutien-gorge derrière mon dos. J'écartais les bras pour qu'il puisse le passer sous les bretelles des manches de ma robe. Je me sentais comme libérée d'un joug. Je constatais que la blessure était trop récente pour que je puisse opposer une résistance aux avances de mon ex. J'étais d'autant plus humiliée que je repensais à la culotte de Mélissa que je tenais entre mes mains quelques secondes plus tôt. J'essayais de reprendre mes esprits : je choisis le programme de lavage lorsque Nicolas releva ma robe et mit à nu mes fesses sans que je n'opposais toujours de résistance. Il se dégagea et s'enfonça comme naguère dans mon sexe martyrisé par la promesse de bonheur. Il me prit comme ça en levrette, tandis que j'étais appuyé sur la machine à laver, les larmes aux yeux de cette aumône qu'il m'offrait. Mon sexe l'accueillit avec volupté tandis que sa fausse brutalité m'arracha un grognement sourd de surprise autant que de contentement. Nicolas n'avait aucune délicatesse : il allait et venait avec une brutalité atténuée, mes seins libres, sous le rythme furent expulsés de sous ma robe et cognaient durement sur le haut de la machine à laver sans que mes bras ramenés devant, coudes appuyés, ne puissent les contenir. Mon sexe était béant et recevait son cadeau sans honte. Un filet de bave s'écoula de la commissure de mes lèvres et se mêlait à mes larmes puis tombait sur mon avant-bras droit. Nicolas sans sortir de moi me souleva au niveau des hanches et me porta jusqu'à la salle de bain. Les jambes balantes, je faisais l'effet d'une gargouille accrochée à son support ... Il entra avec moi, toujours accrochée à son pénis profondément enfoncé en moi, dans la baignoire. Je fis passer ma robe par dessus mes épaules tandis que Nicolas faisait couler l'eau de la baignoire. Toujours ainsi soudés, je m'occupai de retirer le T-Shirt trempé de Nicolas tandis qu'il se tortillait pour nous préparer un bain. Son pantalon fut dégagé difficilement. Nous fîmes ainsi l'amour longuement dans la chaleur de l'eau moussante. Ma peau se ramollit autant que ma volonté tandis que Nicolas, engoncé sous mes fesses usait et ré-usait de mon orifice vaginal durant ce qui me paraissait comme une éternité. Je jouis comme jamais je n'avais joui auparavant. Le vieil adage se vérifiait : "On n'appréciait pleinement que ce qu'on avait perdu". Mes yeux se fermaient en se crispant tandis que de la lave en fusion coulait dans mon ventre provoquant le plaisir sur chaque parcelle de ma paroi intime. J'étais heureuse à nouveau même si rien n'était réglé dans ma vie. Nicolas me donna un dernier coup de rein où il acheva de se déverser dans mon ventre, l'inondant encore un peu plus ... Ce faisant, il serra mes épaules graciles de ses mains puissantes, laissant des ecchymoses.
Il sortit le premier de la baignoire et sans s'essuyer, il alla se réinstaller sur le canapé en allumant une cigarette. J'admirais, un peu éblouie par la lumière qui se réverberait dans l'embrasure de la porte de la salle de bain, le corps dénudé de Nicolas. Je pris une serpillère et essuyai les flaques d'eau que Nicolas avait laissé en marchant sur le carrelage. Je tentais ensuite d'aller me blottir entre ses bras en attendant la fin du lavage mais il me repoussa sans ménagement. Finallement, j'allais m'asseoir sur le fauteuil en face, toujours nue, écartant et croisant les jambes pour tenter de susciter à nouveau le désir chez Nicolas avec le spectacle de mon sexe béant mais il resta parfaitement indifférent. Il repartit une heure après, une fois que j'ai rangé et plié leur linge dans son sac de sport.
Jamais ils ne firent l'acquisition d'une machine à laver comme il m'a dit au début. Si bien que je vis régulièrement Nicolas débarquer et me faire faire leur lessive. Mais jamais il ne me refit l'amour durant ses passages. Il prit plutôt ses aises au fur et à mesure que le temps avançait. Les commentaires sur mon "travail" fusaient :
- Tu feras attention avec les slips en dentelle ... Mélissa était furieuse la dernière fois, quand tu en as bousillé une ...
- Oui mon chéri, me contentais-je de répondre
D'autre part, Nicolas se servit parfois dans mon frigo pour récupérer à manger :
- Je peux t'en piquer ? On n'a pas eu le temps de faire les courses samedi dernier ... On s'est fait un week-end baise sans sortir de l'appart
- Oui mon chéri
Aujourd'hui, en y repensant, j'enrage de m'être laissé autant abuser ...
Cela étant, cet intermède avec Nicolas m'a frustré incroyablement. Je m'étais accroché à la main qu'il m'avait tendue et son retrait par la suite m'avait laissée sur le carreau. Comme s'il m'avait quitté une deuxième fois. Chaque fois que je le revoyais repasser à la maison, j'espérais qu'il me fasse l'amour mais, rien ne venait. Le sexe m'obsédait toute la semaine attendant son hypothétique passage le week-end. Mon attitude au lycée s'apparentait à ceux des drogués en manque : je devenais de plus en plus irritable, ce qui excitaient encore plus Abdou et mes autres élèves. Au moins une fois par semaine, je m'isolais dans la salle des profs pour aller pleurer ...
Je devins accro aux calmants pour me faire passer le temps et me déstresser. Un jour, Abdou, me rattrapa dans les couloirs en me tendant une tablette de calmants qui était tombé de mon sac :
- M'dmoiselle, vous avez laissé tomber ça
- Merci Abdou
- C'est du costaud ce que vous prenez là M'dmoiselle
- ...
- Ca doit vous couter cher
- Ca ne te regarde pas
- Moi, c'était pour vous aider ... Je peux vous en fournir pour pas cher
- Non ça ira merci ...
Je tournais les talons mais la proposition d'Abdou avait fait son chemin dans ma tête ... C'est vrai que ces calmants ponctionnaient gravement mon salaire. Mais hors de question de négocier avec cette racaille ... Des semaines passaient, j'avais de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, je devenais de plus en plus accro aux calmants.
Je demandais à Nicolas de me preter de l'argent mais il refusa sous prétexte que Mélissa et lui économisaient pour l'instant. Malgré tous les services qu'ils me forçaient à leur rendre, aucun retour n'était à espérer. Cela aurait dû me remettre dans la réalité mais rien n'y faisait : le souvenir de l'amour avec Nicolas la dernière fois et l'espoir ténu que cela recommence anesthésiaient ma raison. J'aurais pu ... J'aurais pu essayer de refaire ma vie, en rencontrant d'autres hommes mais le passage régulier de Nicolas chez moi m'empêchaient de me reconstruire, même si plus rien ne se passait à mon grand désespoir ... Je me morfondais ... Ma banque m'appella un jour pour me signaler un lourd découvert que je ne saurai combler dans l'immédiat. Je partis négocier avec ma conseillère financière qui accepta d'échelonner les remboursement en ponctionnant mon salaire mais, cela signifiait une réduction drastique de mes dépenses ... en premier lieu de mes calmants. Pourtant, j'étais accro ...
Le lundi suivant, après avoir cogité tout le week-end, j'allais happer discrètement Abdou en lui signifiant que finallement sa proposition m'intéressait "à titre de dépannage" me crus-je obligé de lui dire ... Cela le fit sourire :
- OK, venez me voir derrière le mur du lycée ce soir à 6 heures, ce sera plus discret ...
A 18 heures, je me présentais derrière le mur du lycée comme convenu, sombre, inquiétant mais effectivement discret. Abdou sortit de l'ombre flanqué de deux inconnus que je ne connaissais pas ... pas du lycée ... Dans la pénombre, le sourire d'Abdou faisait ressortir la blancheur de ses dents :
- On va faire affaire ... Pour la première, c'est gratuit
- Non dis-moi le tarif, de toutes façons, ce sera la seule fois, je ne suis pas accro ...
- Elles disent toutes ça ... Ca fera 5 euros alors ...
Je ne relevais pas ... Je sortis un billet le lui tendis puis partis récupérer mon RER. J'en avais pour une semaine normalement à tenir. J'étais accro ... J'éspérais que le lendemain, Abdou aurait la délicatesse d'être discret. Il y allait de ma carrière (médiocre mais carrière tout de même ...). Il le fut. Même bizarrement, il tenait ses camarades ou ses troupes devrais-je dire, de telle sorte que j'eus une paix royale durant le cours où je les avais. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu un cours aussi calme et tranquille. Tout de même, je trouvais qu'Abdou me collait un peu trop dès que l'occasion se présentait : à la sortie de la salle de classe ou dans les couloirs. Personne ne semblait s'en rendre compte sauf moi. Peut-être était-ce mon imagination qui me jouait des tours. Il est hors de question que je le fréquente plus que nécessaire : c'est un élève et je suis sa prof, il avait presque dix ans de moins que moi, j'étais blanche et provinciale et lui, noir et zonard. Une semaine se passa ... Nicolas était repassé comme d'habitude avec tout son linge sale. Il resta avec moi dans la laverie tandis que je lavais leur linge. Comme d'habitude, j'espérais qu'il allait me faire l'amour, je faisais exprès de le frôler. Un moment, il esquissa une caresse sur mes hanches et moi je me laissais faire, implorante mais sadiquement, il n'alla pas plus loin.
J'étais en manque de sexe également mais les trop fréquents passage de Nicolas insinuaient dans mon esprit que je dois lui rester fidèle. Manifestement, il en jouait :
- Tiens, si tu pouvais repasser les chemises de Mélissa, elle a pas mal d'entretiens à passer la semaine prochaine ... Tu seras chou
- Comme tu voudras mon chéri, dis-je en rougissant sous le petit "compliment"
Je repassais voir Abdou toutes les semaines lui acheter mes cachets. Le moins que l'on puisse dire que 5 euros, ce n'était pas cher. Loin de vouloir arrêter, j'augmentais plutôt mes doses. Ce qui au bout de quelque temps me ramenait au problème initial. Trop d'argent ... Voyant ma détresse, Abdou se prit d'affection pour moi. Il tenta de m'inciter à arrêter mais rien n'y faisait. C'était le monde à l'envers : cette racaille tentait de protéger sa prof, l'ennemie de ses propres turpitudes.
- Je peux vous fournir mieux pour pas cher
- Qu'est-ce que ça cache ?
- Rien, juste que vous me promettez d'essayer d'arrêter en échange sinon ...
- OK envoie, dis-je en ignorant la menace
Quelques semaines après, j'augmentais encore mes doses. Un soir, avant le week-end, Abdou parut ennuyé en me voyant :
- Vous m'avez promis d'arrêter M'dmoiselle
- Oui ben ça ne s'est pas fait. Envoye la marchandise ...
- Je ne peux pas, je vous ai fait un prix en espérant qu'il soit temporaire mais je ne peux pas continuer comme ça
- C'est combien le vrai tarif alors ?
- 100 euros
Je faillis m'étrangler :
- Qu ... Quoi ? Mais je ne peux pas payer autant. Refile-moi l'ancienne ...
- Je n'en ai plus, ça ne se fabrique plus à ce tarif là
- File-moi autre chose
- Non, vous devez arrêter maintenant
- Je n'ai pas cet argent là Abdou, fais-moi une faveur
- Moi je ne peux rien mais mon fournisseur pourra peut-être vous faire ça si vous lui en parlez. Mais vous devriez vraiment arrêter avant d'aller trop loin.
- T'occupe, emmène-moi voir ton fournisseur ...
- Kassim
- Emmène-moi voir ce Kassim
- Vous ne devriez pas
Il obtempéra néanmoins. Nous traversâmes les ruelles sombres de la cité et dans un immeuble, Abdou frappa à une porte. Un grand Noir d'une quarantaine d'années ouvrit, le visage scarifié et ridé. Il portait un bermuda et T-Shirt. Sans qu'il ne soit menaçant de quelque manière que ce soit, une peur primale me saisit à sa vue. Abdou lui expliqua mon problème. Kassim, après l'avoir écouté lui aboya quelque chose comme : "C'est bon, je m'en occupe ... Va attendre en bas". Abdou me dit qu'il m'attendait en bas, le regard plein d'inquiétude. Je ne l'avais jamais vu dans cette attitude là au lycée. Kassim me fit entrer et asseoir dans un fauteuil.
Il jeta sur la table un sac plastique duquel s'échappaient plusieurs boîtes de mes cachets favoris :
- Je peux te les vendre au même prix qu'avant mais je veux autre chose en échange
- Quoi ? Dis-je, l'air faussement empreint de défi
- Tu sais bien, il faudra juste être très gentil avec moi
Je me levai d'un bond et me précipitai à la porte :
- Jamais
Kassim sourit et me lança, sans chercher à me retenir :
- Reviens quand tu seras décidée ... Mon offre tient toujours.
Sans me retourner, je descendis quatre à quatre les marches de l'escalier de service. Abdou m'attendait en bas, l'air interrogateur.
- Rien, lui dis-je avant qu'il n'ait articulé le moindre son. Tu as raison, je vais arrêter.
- Vous avez raison, mais ça ne va pas être facile. Allez voir un médecin.
- Pas question, je m'en sortirai seule.
Il eut l'air dubitatif mais ne me contredit pas. Il me raccompagna sagement jusqu'à la gare de RER. A cette heure-ci je ne risquais plus de rencontrer des collègues. Le week-end fut atroce. Il ne me restait plus de cachets, Nicolas ne passa pas comme à l'accoutumée alors que je pensais que rien que sa présence m'aurait réconfortée.
Durant deux jours, je fus en proie à des tremblements, des insomnies et des délires. Je pleurais, hurlais ma souffrance.
Je restais prostrée dans mon sofa. Le lundi, mon état ne s'améliora pas.
Je ne pouvais pas aller travailler. Je téléphonais au proviseur, ayant du mal à produire une voix normale. Je n'en pouvais plus.
Il me fallait quelque chose : je retournais à la cité d'Abdou. Je l'attendis à l'entrée de la cité, sachant qu'il passait par là en revenant du lycée. Il ne vint pas ... J'enchainais café sur café mais tout mon être se déglinguait à l'intérieur. Je me résolus à aller voir directement Kassim. Je retrouvais difficilement le chemin dans le dédale des immeubles de la cité. Je ne vis pas grand monde si tard le soir mais les quelques-unes personnes que je croisais (des adolescents) me sifflèrent copieusement. Une blanche sur leur territoire était une attraction !
Je retrouvais enfin l'entrée, légèrement calmée par les litres de café que je bus toute la fin d'après-midi. Je frappais à la porte qui s'ouvrit aussitôt sur le visage inquiétant de Kassim. Aussitôt un sourire barra ses cicatrices :
- Entre, je te prépare ton paquet ...
Je m'assis sur le même fauteuil tandis qu'il s'afférait en cuisine. Quelques minutes plus tard, il revint, ayant troqué son costume contre un peignoir. On y était !!! Il me saisit le bras, toujours souriant et me força à me lever.
Ensuite il me fit asseoir sur le grand sofa, à côté de lui. Les pans de sa robe de chambre s'écartèrent, laissant apparaître son entrejambe nu.
- Je ne couche jamais qu'avec des Blanches me dit-il. Tu sais pourquoi ?
Je secouais la tête en baissant la tête de honte, hésitante.
- Ce sont les seules qui savent sucer. Chez les Noires, y a comme un tabou ...
Je dégluttis avec difficulté. Nicolas adorait ça mais jamais je n'aurais imaginé le faire avec quelqu'un d'autre. Kassim dénoua la ceinture de sa robe de chambre et mit à l'air un sexe à la taille impressionnante, même au repos :
- Allez, bouge, il commence à avoir froid.
J'eus les larmes aux yeux ... J'hésitais encore mais l'état de manque était trop douloureux ... Il me fallait mes cachets. Je relevais une mèche qui masquait ma bouche lorsque je me penchais puis commençais à poser des petits bisous sur le gland circoncis de Kassim. Il me tapotta la tête d'impatience :
- Dépêche, je n'ai pas que ça à foutre
J'avalais fermement alors l'appendice qui commençait à prendre vie. Kassim releva lui-même mes cheveux jais qui masquaient le spectacle pour pouvoir en profiter. Ma bouche menue eut du mal à engloutir la totalité du pénis rugueux de Kassim. Ma langue eut du mal à se mouvoir, plaquée entre mon maxilaire inférieur et le pénis remplissant ma bouche. Durant une éternité, ma tête fit des va-et-viens, guidée par Kassim qui me tenait toujours les cheveux dans sa main. Je le sentais venir ... Je n'avais pas envie qu'il jouisse dans ma bouche, mais rien à faire : la poigne de fer noire plaqua ma tête contre son pubis. J'eus à peine la liberté de ne pas m'étouffer par la longueur de son pénis au fond de ma gorge. La première giclée, lourde et puissante se déversa directement au fond de ma gorge. La seconde me tapissa le palais puis le reste inonda ma langue. Je pleurais d'humiliation, craintive : je ne savais pas ce qui trainait comme cochonnerie chez ce Noir alors qu'il se déversait sans aucune précaution dans ma bouche.
J'étais coincée ! Une fois achevé, il maintint sa pression pour que ma tête reste en position. J'eus du mal à recracher sa semence, son pénis, à peine dégonflé bouchait toujours mon orifice buccal.
- Avale, sinon tu restes comme ça.
9 years ago
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