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1979 : premier commerce 2

1979 : premier commerce 2

J’aurais dû y retourner le mardi après la fermeture mais le mardi, je ne peux pas.
Je suis en seconde et j’ai cours jusqu’à 18 heures…
J’y vais le mercredi en fin d’après-midi.
Après m’être débarrassé d’Isabelle sous un prétexte vasouillard, je quitte ma banlieue en sautant comme d’habitude par-dessus le portillon du métro.

Trajet nerveux.
Depuis samedi sans que je le veuille, ma mémoire réactive le film de ma première fellation.
Je ne connais pas encore le mot fellation d’ailleurs.
Mon vocabulaire sexuel ne va pas encore jusque là. Je connais pipe, je connais turlute, je connais pompier… Depuis samedi jour de la première fellation de ma vie, sans que je le veuille, ces mots rebondissent et se télescopent dans ma tête avec d’autres qui parasitent mes pensées et que j’aimerais chasser, – suceuse, pédé, tantouze, homosexuel –, des mots crades, dont je n’ai pas encore conscience qu’ils me filent la trique et déclenchent dans mon ventre et ma poitrine les mêmes spasmes que la contemplation d'une belle foufoune…
Pour aller à Saint-Michel, je dois changer à Reuilly-Diderot et choper la ligne Vincennes- Pont de Neuilly. Evidemment, plongé des mes délicieuses pensées, je manque de rater la station. Au moment où la sonnerie de la fermeture retentit, je bondis de mon siège, je bouscule des gens debout devant la sortie et j’atterris sur le quai en même temps que derrière moi, les portes de la rame se referment dans un claquement de petite guillotine.

Pour m’éviter un changement supplémentaire, je sors au métro Chatelet, je traverse l’Ile de la Cité presque en courant, j’atteins la rive gauche et je passe devant la fontaine Saint Michel où pour longtemps encore, l’ange soldat terrasse le dragon.
Je remonte le boulevard d’un pas décidé.
De loin, j’aperçois la devanture du disquaire.
Et l’angoisse m’étreint d’un coup…
Quand j’arrive devant le magasin je ne peux pas.
J’y suis ! c’est là ! je suis venu exprès pour ça ! je dois entrer mais la honte paralyse ma volonté…
Piteux, furieux contre moi-même, je dépasse la boutique, remonte d’une traite jusqu’au carrefour Saint Germain et là, devant le Cluny où s'écoule lentement le flot automobile du boulevard, je m’arrête comme foudroyé par une nécessité impérieuse.
Et je rebrousse chemin timidement.

Je rôde bien 10 minutes autour de la boutique du disquaire, passant vingt fois devant…
J’éprouve maintenant le désagréable sentiment que des gens repèrent mon manège.
Je me persuade qu’il existe sûrement des gens entraînés à deviner - à je ne sais quels signes de culpabilité - les petits pédés honteux dans mon genre ; des gens qui sentent ces choses-là ; des gens capables de déceler sur mon visage juvénile les stigmates qui déterminent à coup sûr que ma bouche a déjà sucé une bite.
J'éprouve autant de honte que de désir.
Je finis par rassembler une énorme quantité de courage et feignant le détachement, je m’oblige à stopper devant le magasin de disques dont les étals rectangulaires débordent sur le trottoir...
Les mains moites et tremblantes, j’examine avec un intérêt apparemment méticuleux les vinyles rangés dans les bacs mais en réalité, toutes les trois secondes, je scrute avec d’intenses œillades de voyeur, l’intérieur de la boutique.
Et je ne vois personne.
Je réfléchis à toute vitesse, « si tu y vas, c'est que t'es pédé pour de bon ; il est pas là… c’est un signe. Ton destin t’fais une fleur… casse-toi… c’est mieux… tu rentres, t'oublies et basta ! »…
Ouais, je lâche l’affaire :
« t’es revenu chourer des disques p'tit ? ».
Je sursaute…
Le vigile de samedi, un catcheur en costume trois pièces de chez Tati, me surplombe d’un bon mètre :
« heu non non… heu, je… enfin c’est, c’est heu... le monsieur là. ».
Je désigne timidement l’intérieur du magasin…
« qui ? le patron ? »
« heu ouais, il a dit… enfin, il m’a dit que je pouvais r’venir…».
« ah ?? »… Un demi-sourire en poitrine de porc s’épanouit sur son visage. C’est sûr, il sait ce connard. L’autre enfoiré de disquaire a dû tout lui raconter. Ou alors il a tout vu.
Ouais, samedi, il a dû tout mater pendant que je suçais son patron.

« c’est le jeune de samedi… »…
Quand le vigile m’introduit dans le bureau du fond, je sens quelque chose cogner dans ma gorge ; j’ai toujours été nul en sciences nat’ mais j'ai appris depuis que c’est l’aorte :
« ferme le verrou ma petite salope… »…
Le disquaire commence à se défroquer :
« Ben dessape toi, qu'est ce que t'attends ? ».
Docile, je m’exécute en guettant le moment où je vais voir apparaître ce pour quoi je suis volontairement venu me jeter dans ce traquenard.
Je ne la quitte plus des yeux sa grosse quéquette tandis qu’il se penche vers son bureau et qu’il ouvre et fouille un tiroir. Hypnotisé par l'appareillage de son chibre et ses roustons qui – tellement désirables - ballotent lourdement entre ses cuisses, je n’identifie pas immédiatement l’objet qu’il sort du tiroir :
« dis moi, ma salope, t’es vierge du cul ou tu l'es plus ? ».
A cet instant précis j’aperçois dans sa main, comme une matraque, le godemichet noir,
dur, énorme, terrifiant.
D'un coup, je flippe :
« j'veux juste vous ...»…
Ça ne sort pas.

Le skaï du petit canapé couine comme une souris mourante prise au piège dans une tapette.
Le disquaire m’a installé dans une position inconfortable et indécente : cuisses largement ouvertes, genoux rejetés près des épaules pour bien dégager mon trou de balle, cou tordu, tête à angle droit contre le dossier, peau du dos collant au plastique imitation cuir du canapé.
Une position dans laquelle je suis entièrement offert aux martellements de son lourd gode de caoutchouc.
Je suis incapable de dire combien de temps ça dure mais il pistonne longtemps, vite, fort et profond.
Je suis aux premières loges pour regarder son épaisse main ornée de bagouzes, actionner sans retenue le phallus artificiel entre les lèvres congestionnées de mon anus vaseliné…
Je ne saurais dire si c’est bon ou pas.
Si j'ai mal ou pas.
Si c'est de la souffrance ou du plaisir.
Parfois je le supplie. Je ne supporte plus.
Il arrête sans retirer le gode, rajoute de la vaseline et il recommence à pistonner.
J’entends mes soupirs et mes râles m’échapper et grimper en décibels comme ceux d’une gonzesse. Quand il trouve que je gueule trop fort, il me bâillonne en plaquant sur ma bouche ou en y enfonçant violemment son sexe : « Allez suce salope, suce ! ».
Bientôt une jouissance inconnue envahit mon bas-ventre, mes reins, mes cuisses, ma poitrine, une jouissance inconnue qui ressemble comme une sœur à de la douleur mais qui serait une douleur aimée, souhaitée, attendue, demandée, redemandée…
Je pense tout à coup à ce film sur l’accouchement, un film abominable, qu’on nous avait projeté au collège, en classe de quatrième et qui nous avait tous traumatisé, fille et garçons.
Le retrait brutal du monumental godemichet de noir caoutchouc m’arrache presque un cri...
Je lis dans le regard du disquaire, le désir éperdu de se vider et j’éprouve à son égard une infinie gratitude, presque un élan d’amour.
Comparée au massif et sévère gode en caoutchouc noir, son sexe me parait d’autant plus onctueux que la grosse queue s’affole rapidement à l’intérieur de moi…
Je pense à la chatte d’Isabelle et à ma queue qui éjacule dedans.
Et je me parle intérieurement : « tu vas recevoir du sperme dans ton corps… »…
Je sens son gros gland taper à l’aveugle.
Oui, j’ai envie qu’il me salisse, qu’il me marque :
« vas-y remplis-moi de sperme ! branle toi bien ! remplis-moi le cul… »…
Il jouit presque en silence et ça me transporte de bonheur...

Le disquaire fume une Gitane en essuyant consciencieusement sa grosse queue luisante et son gland baveux avec des Kleenex pastel qu’il tire d’une boîte de 100 puis qu'il jette dans la corbeille à papier :
« faudrait qu’on passe une soirée ensemble tous les deux… »
« heu… ouais, s’tu veux…»
« On ira au restau ou en boite… tu préfères quoi ? ».
Je songe à ce que m’a dit Patrick, un jour où on parlait des pédés…
« quand ils sont vieux ils sont obligés de s'mettre des Tampax dans l’cul parce que sinon ils s’chient dessus… »…
Je tâte mon trou du cul. Il est semblable à un sexe de femme, à une vulve protubérante, une chatte dilatée au diamètre exact de la grosse queue du disquaire. Mes muqueuses sont enflées comme une bouche tuméfiée. Je renifle le bout de mes doigts. Ça sent beaucoup le sperme, pas la merde.
Patrick a peut-être raison mais je m’en fous de ce que disent les autres.
Je suis peut-être pédé mais je n’ai que 16 ans. Et je serais jamais vieux.
Le disquaire revient à l’attaque :
« T’aimes aller en boîte ? ».
Je ne vais pas le contrarier en lui avouant que je ne peux pas saquer ça :
« heu ouais, si si vach’ment, c’est super cool… tu pourrais me passer les Kleenex s'te plaît ? ».
Le disquaire s’approche de moi en souriant, au lieu des Kleenex, il me tend un billet de 100 francs :
« j’te donne ça et tu gardes mon foutre à l'intérieur»… J’hésite puis je saisis le billet et remercie, étonné de me sentir si bien, si satisfait, si plein d’un bonheur indéfinissable.
Sans doute cela se voit-il.
Le disquaire prend mon visage d’adolescent dans sa grosse pogne baguée et boudinée, plonge ses yeux dans les miens, approche ses lèvres de ma bouche : « t’aimes ça être une pute hein ? ».
Je quitte le canapé pour aller mettre le billet dans la poche de mon jean.
En me levant, je sens le sperme suinter de mon cul et transpirer lentement sur la face intérieure de mes cuisses...
Oui, c'est vrai, j'aime ça.
Published by lapetitesoumise
11 years ago
Comments
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Vous m'avez fait bander ...
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ropaul45
j'ai aimé cette histoire bien racontée
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la_putain
J'adore, de bons débuts prometteur..comme quoi il ne faut jamais dire fontaine,...içi c'est le Putanat !
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to lapetitesoumise : Oh oui plus que ça même.....
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lapetitesoumise
to genesis9426 : Merci beaucoup pour tes coms... et heureuse que mes petites histoires vraies de plaisent
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Trop bon hummmmmm.
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lapetitesoumise
to COYOTTE17 : ouais... et ce n'était que le début de la chute...
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lapetitesoumise
to COYOTTE17 : mes premiers pas vers le putanat
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et voila une nouvel tapette
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Viciolitaire-2018
C'est le rêve
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hummm cool , j aimerai devenir la pute d un patron ttbm
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superbe j'ai aimer debut a la fin tu est genial:smile:
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magnifique!
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j'ai aimé a 14 ans ai vecu de meme magnifique souvenir
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lapetitesoumise
J'ai rajouté une histoire mais qui n'est pas la suite de celle que tu as aimée
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lapetitesoumise
j'y pense
ce sera sans doute le récit de mon entrée en prostitution
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Histoire très troublante
hummmmmmmm
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jake_69
Belle Histoire!:stuck_out_tongue_winking_eye:
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