Séjour du 12 au 14 aout 2020 chez mes Maitres
Code rouge
La tour de l’église toute proche resonne de l’unique coup de treize heures. La convocation stipulait que je devais arriver à cette heure précise. Grâce au concours efficace de la SNCB, malgré le code rouge de la météo pour canicule, je pousse la porte de la maison de mes Maîtres, agréablement accueilli par une bouffée de fraicheur qui contraste avec l’air étouffant de la rue. Mes Maîtres ne pourront pas me reprocher de ne pas respecter l’horaire. Une fois dans le salon, je ne sais plus très bien ce que je dois faire. J’entends à l’étage, dans le bureau, Maître Lock vaquer à ses occupations en télétravail. Je sais mon deuxième Maître absent. Hésitations. Je me mets en tenue d’esclave, vêtements bien pliés sur la chaise la plus proche de moi, j’éteins mon smartphone et j’attends à genoux. Au bout d’un moment, Maître descend et me fait le premier reproche de la journée :
- Bonjour, Doug ! Tu as fait bonne route ?
- Bonjour, Maître. Oui, merci, Maître. Je suis heureux de Vous revoir, Maître.
- Et alors, Doug, tu n’as pas compris les instructions envoyées par mail ?
- Je n’en suis plus tout à fait sûr, Maître.
Je n’ose pas lever les yeux et le regarder. Je ne regarde que ses pieds, nus dans ses pantoufles. J’ai envie de me mettre à plat ventre et les lui embrasser, et ainsi me faire pardonner, mais je suis comme paralysé. Je devine son regard dardant sur son esclave des yeux légèrement courroucés d’avoir dû quitter son bureau.
- Monte ton sac au deuxième, puis viens te positionner en attente à côté de mon bureau.
Maitre remonte au premier et je le suis, matant à chaque marche son postérieur moulé dans le short gris qu’il porte. Je connais déjà un peu ses fesses et je sais déjà quels travaux il me demandera dans les heures à venir : vénération, massage, douche, etc… et je repense aussi à celles de mon deuxième Maître que je ne reverrai que le soir.
Pas le de temps de rêvasser. Mon sac posé au deuxième étage, je redescends au premier où mon Maître a repris sa place derrière le bureau. La pièce est bien aérée : la double porte donnant sur la terrasse est grande ouverte. Debout à côté du bureau du Maître, en position d’attente, mains dans le dos et jambes écartées, Maitre se lève et commence par examiner la cage de chasteté qui emprisonne ma crevette depuis dix jours. Je suppose qu’il contrôle le numéro du scellé. Il inspecte superficiellement le corps de l’esclave, pinçant légèrement au passage les seins, puis m’ordonne de me mettre à genoux. Je commence à être habitué à ce rituel : chaine et cadenas en permanence autour du cou lorsqu’en service auprès des Maîtres. Yeux baissés, je le laisse cadenasser la chaine en signe de soumission totale.
- Je te remets ce collier, mais c’est temporaire. Quand Maître Crush sera rentré, tu recevras ton collier définitif, celui que tu porteras en permanence 24/24 et 7 jours sur 7, appartenance totale à tes Maîtres.
- Oui, Maitre, merci, Maître.
Une bouffée de joie monte de mes entrailles, mais je n’en montre rien : un frisson parcourt ma colonne vertébrale et pourtant il ne fait pas frais du tout… mon cerveau prévient-il l’ensemble de mes cellules de se mettre au garde à vous, parées à réagir à la milliseconde aux ordres de mes Maîtres ?
- Il fait chaud, poursuit-il. Sur le palier, ton Maître a mis une gamelle d’eau fraîche. C’est là qu’il faut t’hydrater régulièrement et pas question de boire autre chose sans autorisation. Maître veillera à ce que son esclave ait toujours de l’eau fraiche. Maintenant, donne-moi ton smartphone, m’ordonne-t-il.
Je lui tends mon appareil.
- Il est éteint ? Rallume-le, que je contrôle tes messages.
Je suis surpris de cette demande. Je savais que mes Maîtres confisqueraient certaines de mes possessions pour la durée de ma séquestration à leur service, mais je ne savais pas que cela aussi serait contrôlé, comme le sont mes profils internet. Etant leur esclave en tout, j’obéis.
Une fois l’appareil rallumé et les trois codes de sécurité introduits, Maître parcourt sommairement la messagerie classique et WhatsApp. Lorsqu’il voit un nom masculin qu’il ne connait pas, il questionne. Il ne lit pas les messages, seulement les noms. Puis, un de mes contact l’interpelle : « Recon Laurent ». Là, il va plus loin car il sait que c’est un de mes contacts sur un site de rencontres bien connu. Maître constate que le dernier message remonte au 30 juillet, avant qu’il ne me soit interdit de correspondre avec qui que ce soit sans l’autorisation de mes Maîtres (à l’exception de mes proches, mes vrais amis). Le test smartphone se termine, ouf, pas de punition en vue. L’esclave a bien respecté la consigne. L’appareil est éteint et confisqué par Maître. Pas question de se connecter au monde extérieur sans autorisation, qui doit être demandée et ne sera accordée que deux fois par jour maximum et sous contrôle, pour un temps limité.
Maître se rassied à son bureau, je suis toujours à genoux à côté de lui. Il m’ordonne de me remettre debout, en position d’attente, il sort une feuille et commence à me donner ses instructions.
- Pour le travail manuel, tu iras à la cave, tu remonteras toutes les caisses de documents de bureau vers le grenier.
- Oui, Maître.
- Tu n’oublies pas de préparer à temps le repas du soir. Tu as la liberté d’organiser ton temps comme tu le veux pourvu que le travail soit fait comme tes Maîtres l’exigent. Il te faut aussi sortir des valises les outils et ustensiles dont les Maîtres auront besoin dans la salle de jeux.
Je sais déjà à quoi il fait allusion car les Maîtres ont promis une correction à la suite d’un mail comportant une suggestion déplacée. Non, ils n’ont pas oublié. Hélas pour l’esclave, ses Maîtres ont une bonne mémoire.
- Quand tu entends ceci, poursuit Maître, (il agite la clochette qui est sur son bureau), tu dis immédiatement « j’arrive, Maître » et tu laisses tomber tout ce que tu fais, tu me rejoins au bureau.
- Bien, Maître.
J’ose un regard, je lève les yeux sur le bureau, je vois la clochette et en fond, le document de mes tâches qui couvrent toute une face A4.
Maître continue :
- Maître Crush rentre du travail vers 19 heures. Tu l’attendras à genoux dans le salon avec un verre d’apéritif sur un plateau. Tu lui offriras sa boisson avec le plus grand respect après l’avoir invité à s’asseoir dans le fauteuil. Puis, pendant qu’il se délasse, tu lui ôtes ses chaussures – sans défaire les lacets - et ses chaussettes, tu lui présentes ses pantoufles. Une fois cela fait et quand il aura bu son verre, tu l’inviteras à aller à la salle de bains et tu le doucheras.
- Bien, Maître.
- Des questions, esclave ?
- Non, Maître.
- Reste à genoux, tu as la vessie de ton Maître à vider.
Par cette chaleur, j’espérais boire un bon coca bien frais, comme j’en vois sur le bureau de Maître. Et de fait, je vais en boire, mais du recyclé quoiqu’un peu chaud et chargé de sels pour vraiment désaltérer. Maître aime faire boire son esclave et ainsi l’humilier une fois de plus. Il descend sa braguette. Comme j’en ai pris l’habitude, j’embrasse la queue de Maître et l’enfourne dans mon entonnoir naturel. Maître se vide à l’aise, puis m’ordonne de lécher la dernière goutte. Un nouvel acte de vénération avant découplage : j’embrasse à nouveau cette queue qui vient de m’humilier une fois de plus et Maître range son phallus en début d’érection, refermant sa braguette.
- Tu sais ce que tu as à faire. Exécution.
Et il me tend la feuille A4, afin que je me souvienne bien de mes tâches.
- Bien, Maître.
J’enfile ma tenue de travail. Les Maîtres sont bons : ils permettent une tenue légère, vu les températures caniculaires de ce 12 août. On parle de 32° à l’ombre. Code rouge. Je porte une jardinière à bretelle, vieux bleu de travail rapiécé et une épaisse ceinture de cuir pour soutenir les lombaires.
Je commence à remonter de la cave des caisses en carton. Rez-de-chaussée. Premier étage. Deuxième étage. Chaque contenu de caisse doit entrer dans un box plastique à couvercle. Puis il faut positionner ces box côté droit du grenier, selon les instructions de Maître. Transpiration abondante. Régulièrement, en m’arrêtant au palier du premier, je me mets à quatre pattes et je bois le contenu de la gamelle d’eau. Maître a même la bonté d’y mettre des glaçons. Nettement plus rafraichissant que la vidange de la vessie du Maître. Tout aussi humiliant.
Pour alterner les efforts, je commence à préparer le repas du soir. Première étape, cuire le chou-fleur. Je surveille de près pour qu’il ne soit pas trop cuit. Je sais que mes Maîtres aiment bien manger. Chou-fleur égoutté, il refroidit. Encore quelques caisses. Retour en cuisine : sauce béchamel et préparation du chou-fleur au gratin. Une fois l’appareil refroidi, direction frigo. Retour au second : caisses. Vient un colossal coup de barre. Sans rien dire, je m’allonge un moment, Maître ne s’en rendra pas compte, me dis-je, absorbé qu’il est dans son travail. Mais là, je m’endors !!! Et erreur funeste, je n’entends pas sonner la clochette. Combien de temps me suis-je assoupi ? Et ce qui devait arriver arriva : Maître monte au second étage et trouve son ouvrier affalé sur un vieux matelas en train de piquer un roupillon sans autorisation. Il me réveille et je me fonds en excuses :
- J’ai eu un coup de barre, Maître, excusez-moi.
- Reprends ton travail ! Où en es-tu dans tes préparatifs ?
- J’ai bien avancé, Maître.
- Dans ce cas, viens à la salle de bain avec moi.
Je le suis et à la salle de bain, il m’ordonne de lui laver les pieds. Avant de m’exécuter, j’embrasse chacun des pieds de Maître et j’aime l’odeur naturelle qui s’en dégage, parfum de fraiche transpiration. Une fois ses pieds lavés et à nouveau embrassés, nouvel ordre.
- Reviens dans le bureau avec moi.
De retour dans le bureau, il m’ordonne de m’asseoir au sol devant lui et de lui masser les pieds pendant qu’il continue sur travail. Et je m’exécute pendant une bonne demi-heure. Maître ne dit rien, je ne sais pas s’il apprécie. Ou plutôt, si, quelques messages non verbaux de satisfaction, c’est que ce n’est pas trop désagréable ou douloureux.
- Ok, esclave, tu peux poursuivre tes tâches.
J’embrasse chacun les deux pieds que je viens de masser, je retourne à la cuisine et je me rends compte que j’ai - réellement - oublié quelques ingrédients pour le souper. J’écris « réellement » car je ne voudrais pas que mes Maîtres pensent qu’ainsi je m’offre une sortie sans surveillance. Maître m’autorise à quitter son domicile pour faire les courses complémentaires, sans smartphone. Je remets une tenue neutre et, dans la chaleur écrasante de cette après-midi d’été, je cherche mon chemin vers une des deux grandes surfaces indiquées par Maître. Transpirant abondamment, j’arrive au magasin bien climatisé. La vue de toutes ces nourritures exacerbe ma sensation de faim. Je n’ai plus mangé depuis le matin ! Il ne me faut que deux ingrédients. Pour calmer ma faim, j’achète un petit paquet de chips 30g au sel. Ainsi, si Maître constate cet achat, en principe non-autorisé, je pourrai justifier que c’est parce que le sel garde l’eau et que son esclave évitera la déshydratation. Argument qui tient la route et m’évitera, peut-être, la punition si je suis découvert. Espérons seulement qu’il ne me demandera pas le ticket de caisse. Trop rapidement sorti de l’atmosphère fraiche du magasin, j’engloutis en marchant rapidement les chips malgré l’obligation de port du masque buccal. Je jette le paquet vide dans une poubelle, je regarde sur mon t-shirt s’il ne reste pas de traces de chips, je vois pendre le cadenas que je n’avais pas pris soin de glisser sur ma peau, nouvelle pointe de gêne, et je rentre directement chez mes Maîtres. A nouveau nu, je me présente à Maître en me positionnant à côté de son bureau.
Immédiatement, Maître m’annonce la suite de la fin d’après-midi :
- Tu vas commencer par me donner ma douche, ainsi quand ton Maître Crush rentrera, tu seras prêt pour l’accueillir et le doucher aussi. Où en es-tu dans la préparation du repas du soir ?
- C’est bien en route, Maître. Tout est sous contrôle.
Devant la porte de la salle de bains, il m’ordonne de le déshabiller.
Debout devant lui, évitant son regard, je retire délicatement son t-shirt que je plie proprement avant de le poser. Puis, me mettant à genoux, je déboutonne son short, j’ouvre la braguette et il glisse le long de ses jambes musclées, découvrant un boxer aux couleurs vives. Plié de la même façon, le short rejoint le t-shirt. Délicatement, je glisse deux doigts sur les flancs de Maître et je commence à descendre son slip. Son pénis surgit, tel un diable hors de sa boite. A la seconde, je pose un baiser sur son bout et le slip glisse de la même façon que le short. Avant de le plier, à ma grande honte, je ne peux m’empêcher de sniffer l’endroit où le pénis et les testicules de Maître ont reposé toute la journée, parfum mêlé de transpiration et d’urine. Si les enfants sont apaisés par le doudou que les parents laissent dans leur berceau, l’esclave est apaisé par les odeurs intimes de ses Maîtres. Et j’aime beaucoup les odeurs corporelles de mes Maîtres. Maître semble amusé par ce geste, ce qui rajoute à ma honte.
- Va dans la douche et dès que la température est correcte pour ton Maître, tu l’appelles.
Je m’exécute, essayant de me souvenir ses désirs en matière d’eau chaude. Pas toujours simple quand on a deux Maîtres aux exigences parfois différentes.
- C’est bon Maître, dis-je, une fois l’eau à bonne température pour asperger son corps.
Avec délicatesse, j’arrose les deux faces de mon Maître. Puis, après avoir posé la pomme, je le savonne avec des mouvements délicats, partant du haut vers le bas. D’abord debout, puis à genoux devant mon Maître. Son sexe à hauteur de mes yeux. Une nouvelle vénération avant de la savonner, de le décalotter avec délicatesse. Puis les pieds. Le bac de douche ne me permet pas de physiquement embrasser ses pieds. Rinçage. Puis, à l’aide d’une grande serviette, je sèche son corps, terminant par ses pieds.
- Reste à genoux, ordonne-t-il.
Je sais ce que cela veut dire. Nouveau recyclage du coca bu au long de l’après-midi, commençant et finissant par une courte vénération de l’objet de mon humiliation.
- Après m’avoir habillé, tu vas aussi à la douche, ainsi tu seras frais quand Maître Crush rentrera du boulot.
Je prends les vêtements propres préparé par Maître et je commence par un nouveau boxer qui remonte lentement le long de ses jambes musclées. Avant d’emballer son pénis, je l’embrasse à nouveau, quel bonheur. Je deviens accro aux pénis de mes Maîtres. Puis le short et le t-shirt. Maître semble content.
Ah, une douche, quel pied, après tant d’aller-retours dans les escaliers par 30°… je termine par de l’eau quasi froide et je ne peux m’empêcher de constater que ma vessie se vide dans le bac de douche. Pourvu que Maître ne l’entende pas ! Mais comme le jet de pisse est dévié par la cage de chasteté, cela peut faire penser à un filet d’eau sortant d’une pomme de douche. Je rince bien le bac de douche et je sors sans m’essuyer, meilleur remède contre les effets de la canicule.
19 heures. Nu, toujours équipé de ma CB et de la chaine cadenassée au cou, à genoux dans l’entrée, un plateau en main, sur lequel trône une flûte remplie de campari-cava, j’attends mon deuxième Maître sous la surveillance du premier qui trépigne d’impatience de revoir l’homme qu’Il aime.
Maître Crush arrive et embrasse avec tendresse son mari. Puis il vient près de moi, me caresse la tête aussi tendrement. Il s’assied dans le fauteuil et je lui tends sa boisson sur le plateau. Il a l’air vraiment content de l’accueil. Moi aussi, je suis heureux de revoir enfin mes deux Maîtres ensemble et je dis aussi à Maître Crush que je suis heureux de le revoir, tout comme j’avais fait à mon arrivée quelques heures plus tôt à Maître Lock.
Pendant qu’il boit à son aise, les deux Maîtres échangent les anecdotes de leurs journées respectives. Je retire ses chaussures et ses chaussettes à Maître Crush. Un baiser sur chacun de ses pieds. Il faut que je me retienne pour ne pas les prélaver à la langue, mais comme ce n’était pas dans les instructions, je crains de déplaire. Maître Lock fait un rapport assez positif de la journée de leur esclave, même si je suis convaincu que les deux Maîtres sont restés en rapport constant grâce à l’électronique de nos vies du 21ème siècle. Maître Crush regrette qu’il ne doive pas vider sa vessie, vu les bonnes dispositions de son esclave. Il est même étonné d’avoir si peu uriné depuis midi. La canicule me sauve, temporairement, de cette humiliante douceur offerte à mon Maître. Code rouge.
Je me sens bien, mes deux Maîtres sont là, je pose ma tête délicatement sur le genou droit de mon Maître, assis, buvant son verre. C’est là que je me rends compte que je les apprécie tous deux de la même façon, bien qu’ils soient fort différents l’un de l’autre. C’est sans doute cela la complémentarité. Et l’esclave de penser qu’il aime ses Maîtres comme un esclave aime ses Maîtres, pas comme un mari aime son mari ou un amant son amant. Sentiment profond, pacifiant, doux, cérébralement jouissif.
Il est temps d’aller à la douche. Même rituel que tout à l’heure, même vénération du boxer dans lequel le pénis et les testicules de Maître ont reposé toute la journée. Mêmes gestes délicats dans la douche, même soin pour ce Maître qui est allé gagner sa croûte à la capitale. Le rôle de l’esclave est de le soulager de toute contrainte, y compris celle de se laver, de se sécher. J’ai conscience d’avoir de la chance d’avoir rencontré ce couple de Maîtres.
Les deux Maîtres et leur esclave remontent au deuxième étage de la maison. A genoux dans un coin de la pièce, l’esclave est cagoulé, yeux et bouche ouverts et reçoit de Maître Lock un cadenas neuf, toujours dans son emballage portant la marque « Maître Lock ». Maître Crush, positionné derrière son esclave me dit, presque dans l’oreille :
- Tu comprends maintenant le pseudo de ton deuxième Maître.
J’aimerais aussi comprendre le sens du pseudo de mon deuxième Maître, mais je doute qu’un emballage porte ce nom, sauf celui d’un concasseur. A l’aide d’une paire de ciseaux, que me tend Maître Lock, je libère le cadenas de son emballage. Il comporte trois molettes numérotées. Je le rends à Maître Crush qui, en quelques secondes, introduit le code des Maîtres que l’esclave ne connait évidemment pas…
Puis vient le rituel à proprement parler. Toujours à genoux devant mes Maîtres, je lis la déclaration suivante :
« Maitres,
Je me dois d’être une fierté pour Vous.
Je suivrai Vos règles avec la plus grande dignité.
Je serai toujours honnête avec Vous, peu importe à quel point cela me fera paraitre ou comment je me sentirai.
Je Vous appartiens et Vous traiterai avec le plus grand respect.
Je recevrai toujours ma punition comme une source de soin de Votre part.
Je ne me plaindrai jamais de ma vie en tant que Votre soumis et esclave.
Je m’efforcerai d’être toujours meilleur à Vos yeux et je ne ferai qui puisse Vous déshonorer en tant Maitres. »
Un silence, puis les deux Maîtres disent de concert :
« Maître Crush et Maître Lock acceptent Doug en tant que soumis et esclave dans les limites fixées verbalement auparavant. »
Et moi de reprendre :
« Je Vous remercie de me permettre d’être Votre soumis et esclave pour toute la durée du contrat dont Vous êtes les seuls Maîtres. »
Après ces mots, Maître Crush cadenasse une chaine autour de mon cou. Mon collier d’appartenance est maintenant en place. Il est assez discret pour passer neutralement dans ma vie professionnelle. Seuls les initiés au monde BDSM comprendraient. Un grand sentiment de fierté me gagne, je suis heureux d’avoir deux Maîtres à servir et de leur appartenir. Je crois que mes Maîtres sont contents aussi.
La cagoule est retirée. Les Maîtres et leur esclave redescendent au rez-de-chaussée.
Dans la salle à manger, l’esclave se tient debout en position d’attente. Maître Crush s’installe sur une chaise devant son esclave. Il tient en main la paire de ciseaux qui a libéré le cadenas qui pend désormais au cou de l’esclave. Il s’adresse à Maître Lock :
- J’hésite à le libérer, qu’en penses-tu ?
Tout se bouscule dans ma tête, au point que je n’entends pas la réponse de mon deuxième Maitre. Je me demande si Maître Crush feinte afin de me teaser ou pense-t-il vraiment ce qu’il dit ? Cela donne l’impression que c’est un déchirement pour lui, comme si cela lui fendait le cœur ! Toujours est-il que cela provoque en moi un double sentiment contradictoire : le bonheur de voir une petite partie de mon anatomie sortir de sa prison, la déception de ne pas tenir plus longtemps dans ce processus de chasteté volontairement consenti à mes Maîtres car je sais que cela leur fait plaisir de me maintenir encagé. Les deux Maîtres échangent encore quelques mots, puis Maître Crush rompt le scellé et je suis libéré. Pas certain cependant que je pourrai jouer avec ma petite crevette pour la faire jouir, je reste sous étroite surveillance et elle appartient à mes Maîtres, comme tout mon corps. Et vu il m’est interdit de me masturber sans autorisation, je ne vais pas risquer la punition. A quand remonte ma dernière expulsion spermatique ? Plus de souvenir, tant cela me parait loin…
Il est temps de continuer l’apéro pour les Maîtres et le travail en cuisine pour l’esclave. Les Maîtres sont sur la terrasse et prennent leurs aises après leur journée de travail. Bientôt, le repas est servi. Nous sommes entre chiens et loups, mais la température reste élevée. Nouveau record de chaleur sur le Royaume de Belgique. Code rouge.
Vient ensuite le repas du soir. Service à table. Tel un majordome, habillé d’un simple short noir mais sans nœud papillon, l’esclave apporte son assiette garnie de viande et de riz à chacun de ses Maîtres en y mettant les meilleures formes possibles. Le plat de légumes sort du four et monte aussi sur la terrasse. Le vin coule dans les ballons. Les efforts culinaires de l’après-midi sont appréciés par les Maîtres.
Une fois la cuisine rangée, la journée n’est pas finie et arrive le moment redouté par l’esclave. Tout le monde remonte au deuxième étage. L’air chaud continue à pénétrer par les fenêtres de toit ouvertes. Mais il faut les fermer pour éviter de faire participer les voisins à ce qui va se dérouler sous ces poutrelles. Debout au milieu de la pièce, l’esclave sent qu’un moment grave arrive.
- Tu sais pourquoi tu vas être puni ? demande Maître Crush, sur un ton qui ne laisse pas de doute quant au sérieux de la question.
Je feins l’innocence, l’absence de souvenir. Parade inutile. Je sais très bien pourquoi.
- Je ne me souviens pas, Maître.
- Tu en es sûr ?
- Peut-être parce que j’ai fait une suggestion dans un mail qui n’a pas plus aux Maîtres ?
- Tu ne dois jamais oublier que le corps de l’esclave appartient désormais à ses Maîtres et que c’est à eux de décider comment l’utiliser dans les limites définies.
- Oui, Maître, m’entends-je répondre les yeux baissés, dans une attitude telle celle d’un gamin de cinq ans qui vient de lécher son majeur à peine trempé dans un pot de confiture. Mais j’ai plaidé la bonne foi et j’ai demandé une réduction de peine, Maître.
- Et nous t’avons accordé une réduction de peine.
Pas moyen d’en savoir plus. Quelle réduction ? Les Maîtres savent que les neurones de leur esclave sont en ébullition. Mes Maîtres s’emploient à m’entraver : gants de bondage cadenassés. Mains inutilisables. Chevilles entravées, cadenassées aussi et reliées entre elles par un mousqueton. Mouvements limités. Malgré tout cela, le double sentiment de crainte et de sécurité est intact. Arrive le bandeau en cuir qui me prive de la vue, augmentant l’agitation cérébrale. Je devine leurs regards amusés de me tenir ainsi sous leur coupe, dans cette complicité que je ressens de plus en plus.
La punition sera le plat de résistance. Les Maîtres commencent par les amuse-bouche : pinces aux seins, paddle, fouet, flogger, tapette, sur un mode gentil puis plus corsé. Et Maître Crush de préciser par moments que ce n’est pas encore la punition. Je frémis. Serai-je capable de supporter ce qui m’attend ? Je sais que mes Maîtres n’abimeront pas leur nouveau jouet, mais je sais aussi qu’il faut les prendre au sérieux, que je n’échapperai pas à la réelle punition.
- Ce n’est que l’échauffement, précise encore Maître Crush.
Un Maître a envie de se faire lécher l’anus. Et cela se produit : l’esclave farfouille avec sa langue dans la raie puis l’introduit aussi loin qu’il peut dans l’anus. Profonde humiliation. Pendant ce temps, l’autre Maître continue ses assauts sur les fesses et le dos du pauvre esclave qui n’est plus que le réceptacle des désirs sadiques de ses Maîtres. Le deuxième Maître se sent aussi l’envie de se faire caresser la rondelle par la langue de l’esclave qui s’applique à faire de son mieux, espérant ainsi une deuxième réduction de peine. Mais elle ne viendra pas. L’esclave doit être puni, il le sera. Logique pédagogique : si on passe une limite, on doit en payer les conséquences. Tout abandon de la punition serait alors intégré par l’offensant comme une faiblesse de l’offensé. Et mes Maîtres tiennent aussi à rester cohérents : ce sont eux les Maîtres. Point barre.
L’esclave doit se mettre debout devant le mur, poser ses mains entravées sur le radiateur. Maître Crush annonce la sentence :
- La punition prévue par tes Maîtres était de 30 coups de fouet, mais après ta demande réduction de peine, tu en recevras 20. Compris, esclave ?
- Oui, Maître, merci Maître.
Je me demande pourquoi je remercie. Je vais souffrir et je remercie. Mais je suis tout de même reconnaissant que dix coups de fouet sont abandonnés. A l’avenir, je plaiderai encore ma cause pour attendrir mes Maîtres. Gentiment, le fouet commence l’échauffement. Puis les mouvements sont plus appuyés.
- Je commence, dit Maître Crush. Il compte lui-même : un, deux, trois…..
La douleur s’intensifie, les coups sont bien placés, mais sans faiblesse. Sa main virile et déterminée manipule le fouet avec dextérité. J’ai mal, je me tortille, mais je m’interdis de faire autre chose que gémir. Pas question d’invoquer le système décimal de sécurité. On arrive à dix. Je m’attends à une petite pause. Non, les coups continuent à tomber.
- Quinze, seize, dix-sept, dix-huit, dix-neuf, vingt.
C’est fini, la douleur était devenue intense. Pas sûr que j’aurais supporté les trente de la sentence initiale. Sitôt fini de punir son esclave, Maître Crush pose une main sur son épaule et lui murmure à l’oreille :
- Je suis fier de toi, très fier de toi.
Je sens que mon autre Maître rejoint aussi l’esclave et ces quatre mains posées sur mon corps à la douleur s’atténuant, apaisent mon esprit et me rassurent. Moi aussi, je suis fier de moi, mais je ne le dis pas. Les Maîtres m’ont puni et à l’avenir je redouterai l’annonce d’une punition car elle sera bien réelle. Les Maîtres punissent sérieusement mais sans cruauté. Ce ne sont pas des sados sans scrupules.
Entretemps, la nuit est tombée. Je suis détaché et ramené dans la chambre des Maîtres. Maître Crush ordonne un massage des jambes et des pieds. Il est lentement gagné par un assoupissement. Je vois son visage se détendre, ses yeux fermés, il semble s’enfoncer dans le sommeil. Moi aussi, je dormirais bien après la rude journée. C’est au tour de Maître Lock de réclamer sa friandise : l’esclave doit faire jouir son deuxième Maître. Je me positionne à genoux à côté du Maître. Mes caresses buccales commencent à faire effet sur la belle queue du Maître. Mes mains glissent le long de ses jambes et sur son torse, glissant aussi de temps en temps sur mon deuxième allongé à ses côtés. Parfois, je pince délicatement les tétons. Maître gémit, exprime son plaisir. Ma bouche asséchée par les va-et-vient, je m’applique, mais Maître ne semble pas prêt à jouir. Combien de temps cela a-t-il duré, j’ai perdu la notion de l’heure et impossible de regarder l’horloge projetée sur le plafond sans abandonner l’objet de ma vénération. Introduisant un doigt dans la rondelle de Maître, jouant un peu avec sa prostate, il finit par jouir dans une expression de plaisir et de sueur perlante par cette chaude nuit d’été.
Ensemencé par son sperme, je m’écroule sur la paillasse posée pour l’esclave à côté du lit des Maîtres. Mission accomplie. Ils ont l’air satisfait tous les deux. Journée historique : ils ont cadenassé un collier autour du cou de leur esclave et ce dernier vit le bonheur de leur appartenir. Maître Lock vide encore sa vessie dans son urinoir humain et la lumière s’éteint, les Maîtres s’endorment assez vite. Je ne parviens pas à trouver le sommeil tant la chaleur est pesante et l’air chaud ! Les entendant respirer en sommeil, je me lève avec les pas du sioux et j’ouvre la fenêtre en plus grand. Chance que les Maîtres étaient si fatigués qu’ils n’ont pas eu la force d’encore enchainer leur esclave pour la nuit.
Au petit matin, lequel des deux Maîtres réveille l’esclave ?
« Doug, je dois pisser ». Me levant du petit matelas, sur lequel je me suis retourné toute la nuit, comptant les heures grâce aux chiffres rouges du plafond, et je me dirige vers Maître Crush. Une fois sa bite en bouche, il se soulage. Urine chargée de la nuit, je m’efforce d’avaler sans laisser une goutte tomber sur les draps. Puis, Maître Lock à soulager de la même façon. Pendant que les Maîtres entament en douceur leur journée par un câlin, l’esclave rempli de leur nocturne pisse, retourne s’allonger un moment.
« Tu vas descendre préparer le petit déjeuner, dépêche-toi. »
Dans un effort quasi surhumain, je me lève et descends à la cuisine. J’ai comme une gueule de bois et pourtant je n’ai pas touché à l’alcool. Comme je regrette de ne pas avoir suivi mon idée de la nuit de descendre m’allonger dans le salon ! Non seulement, il fait plus frais au rez-de-chaussée, mais en plus le canapé aurait été plus moelleux pour mon trochanter droit ! Ce qui m’en a empêché, c’est la crainte d’une nouvelle punition pour avoir abandonné la place qui m’était attribuée au pied des Maîtres pour la nuit. Bondage mental.
Les Maîtres descendent en hâte. Leurs câlins ont duré plus longtemps qu’ils ne pensaient et Maître Crush craint de partir trop tard au boulot. Les Maîtres ont la bonté de s’enquérir de ma nuit.
« L’esclave a-t-il bien dormi ? ».
Je ne peux pas leur mentir, cela fait partie de mes engagements.
« Non, Maître, j’ai vu toutes les heures de la nuit. Et il y en un de Vous deux qui ronfle ! ». Dans un geste frisant l’impertinence, je désigne le Maître qui dort du côté du lit en dessous duquel je me trouvais. A peine dit ces mots, je regrette de m’être laissé aller à mentionner la respiration bruyante sans doute provoquée par le manque d’air dans une chambre dont le cubage est prévu pour deux. Heureusement, aucun des deux Maîtres ne relève mon manque de politesse.
Les Maîtres font une fois de plus preuve de magnanimité. Pendant leur déjeuner, ils discutent de la journée et ils conviennent que leur esclave pourra essayer de récupérer une partie de sa nuit en se recouchant pendant une réunion du Maître qui reste à la maison.
Et ainsi, dès Maître Crush parti au travail, Maître Lock autorise l’esclave à rejoindre son petit matelas et à se reposer. J’apprécie grandement cette autorisation. Je n’ai même pas la force de me branler, même si l’envie est là dans ma petite tête, maintenant que ma queue est libre.
Combien de temps ai-je somnolé ? Je vois devant mes yeux les pieds de Maître Lock qui vient me réveiller. Là, je n’hésite plus, je lui embrasse les pieds pour le remercier de m’avoir permis de récupérer un peu.
Il me mène à la cave et m’explique qu’il y a une étagère à monter. Les Maîtres ont récemment fait des travaux dans leur maison et la cave a fait office de dégagement. Des matériaux en tout genre s’y entassent. Maître Lock donne ses instructions pour l’étage, mais son esclave, qui a autorisation permanente de proposer des améliorations au cadre de vie de ses Maîtres, lui propose de poser l’étagère à un autre endroit. Maître accepte la proposition. Hélas, comme le plafond de la cave culmine à 1 mètre 80, il faut scier les montants. La scie sauteuse a tôt fait de mettre le tout à dimension. Pas moyen de trouver un tournevis adéquat pour assembler les montants et leurs planches. Retour dans le bureau pour expliquer au Maître que le travail ne saurait se faire. Il y a bien une visseuse, mais les deux batteries 18 volts sont toutes les deux déchargées et pas de chargeur à l’horizon !
Maître Lock m’envoie donc en ville pour faire l’achat nécessaire. Dans le même temps, il veut que je fasse les emplettes nécessaires pour le repas du soir.
Dans la rue, la chaleur est encore plus écrasante, l’air encore plus chaud que la veille. Code rouge. Dans le magasin de bricolage, pas de clim. Un torrent coule entre mes omoplates. Rapidement, le tournevis est trouvé et la caissière me réclame un montant supérieur à celui affiché a rayon. Je le lui signale. Elle appelle son collègue qui va vérifier et de fait, j’ai bien lu. Ce n’est pas que la différence est énorme, mais comme il s’agit du budget de mes Maîtres, je me dois de bien le gérer. Vite, sortir de cet espace surchauffé. Je me dirige vers la grande surface toute proche. Ah, le bonheur… la clim y fonctionne à fond. Dix ou quinze degrés de différence. Je prends mon temps à tourner dans les rayons pour trouver tout ce qu’il me faut pour concocter un repas dont les Maîtres seront contents. Je me dis quand même que j’exagère un peu à trainer ainsi et que mon Maître va finir par le remarquer.
De retour à la maison, je recommence le montage de l’étagère à la cave. Plus les heures avancent, plus mon dos me fait souffrir de la position courbée que je dois tenir pour ne pas écraser mon crâne rasé sur le plafond. Arrivé à la moitié, je demande à mon Maître l’autorisation de m’allonger sur le sol du deuxième étage pour soulager mes lombaires. Accordé. Au bout d’une demi-heure, retour à la cave. L’étagère est montée. Maître vient inspecter le travail et s’en montre satisfait. L’ouvrier a rempli sa mission.
Vient le tour pour le masseur d’entrer en piste. Maitre décide de faire une pause dans son travail. Il ne retourne pas au bureau, mais s’allonger à plat ventre sur son lit, dévêtu, ne gardant que son boxer. Malgré mon mal de dos, je m’applique à masser le sien avec délicatesse. Il émet quelques gémissements de plaisir. Je prends l’initiative de lui retirer son slip, ne sachant pas s’il attend cela. Comme à chaque fois que je touche un slip de Maître, je ne peux m’empêcher de fourrer mon nez dedans, mais Maître ne le voit pas. Massage des fesses, massage des jambes, des pieds.
- Je vais me retourner, dit-il, une fois ses chevilles bien détendues.
Partant de la base de son cou, m’appliquant à le masser en douceur, je descends sur son torse. La danse de mes mains autour de ses seins provoque une érection, tant chez le Maître que chez l’esclave. Massage du bas du ventre. Et arrive l’erreur à ne pas faire, je me mets à lui caresser le sexe. Ce n’est plus un massage. Tout de suite, Maître me recadre sèchement.
- J’ai demandé un massage, pas une branlette !
Je me confonds en excuse.
- Pardon, Maître, je me suis laissé aller. Excusez-moi, Maître.
Visiblement satisfait de mon repentir, il oublie cet écart et n’en parlera même pas à Maître Crush.
Les jambes, les pieds, les orteils… tout est massé. L’après-midi est sur sa fin. Maître retourne au bureau, l’esclave à la cuisine.
Tout comme la veille, j’ai mission d’accueillir Maître Crush qui rentre d’une dure journée de labeur sous une canicule qui ne veut pas finir. Code rouge.
Le carillon de l’église voisine égrène sept coups lorsque s’ouvre la porte. Maître entre et après avoir embrassé Maître Lock, s’assied et passe lascivement sa main sur mon front perlé de sueur. Il apprécie à nouveau l’accueil, boit son verre à l’aise. Il se dit heureux de sa journée.
Les Maîtres ont décidé d’aller boire un verre sur la place du village où se déroule un festival d’été. Pas question pour eux de laisser leur esclave seul à la maison, contrôle permanent.
- Tu vas nous accompagner et jouer à l’homme libre pendant la durée de la sortie, me dit Maître Lock. Tâche de ne pas nous embarrasser. Mais avant ça, à genoux.
Et chacun des Maîtres de vider sa vessie dans la bouche de l’esclave. Me voilà avec une haleine fétide pour sortir avec mes Maîtres. Le masque buccal filtrera les effluves.
En quelques dizaines de mètres, nous voilà sur la place où les Maîtres rejoignent des connaissances. Ils me présentent comme un pote de passage. Des boissons sont commandées. La musique est assourdissante et je tente de suivre la conversation. Je fais aussi très attention à ne pas dire n’importe quoi quand j’exprime un mot. Pas question de mettre mes Maîtres en difficulté devant leurs amis. Je ressens de plus en plus la fatigue, je finis par perdre le fil de la conversation.
Il est quasi 21 heures quand nous rentrons à la maison. Mes Maîtres remarquent que j’ai atteint mes limites de fatigue. Mon dos me fait mal. Ils veulent prendre une douche avant de souper. Maître Crush y va le premier, seul. Et sortant de la salle de bain, il dit à Maître Lock :
- Tu peux y aller.
- J’attends Doug pour y aller, répond-il.
- Ah, je voulais lui épargner ce travail
J’assiste à la scène, au milieu de la cuisine. Je souris, mais intérieurement. Ils sont adorables, tous les deux. Ce n’est pas la première fois que je les vois avoir des intensités différentes me concernant. Parfois l’un est dur avec moi, l’autre plus coulant ; parfois l’un est exigeant avec moi, l’autre plus gentil. Mais quand les deux ont les mêmes exigences et en même temps, c’est l’esclave qui trinque, un peu plus, pour leur plus grand plaisir.
Je rassemble le peu d’énergie qu’il me reste, je douche Maître Lock rapidement et je sers le repas du soir sur la terrasse.
- Maître, je n’ai pas faim, dis-je, en arrivant avec les assiettes alors que mes Maîtres sont confortablement installés.
- Tu vas manger quand même, m’ordonne clairement Maître Crush.
Le ton qu’il emploie me fait craindre de lui désobéir. Je mange mécaniquement. Les Maîtres expriment une nouvelle fois des compliments sur ce que leur esclave leur a préparé. Ils se rendent bien compte que je n’en peux plus. Toujours cette sensation d’étouffement due à la concentration d’ozone élevée dans l’atmosphère. Code rouge.
Je sais qu’ils attendent encore de leur esclave de satisfaire leurs désirs avant la nuit. Début de panique de ne pas pouvoir remplir mes fonctions et leur rendre les plaisirs qu’ils ont le droit d’attendre de leur esclave. Mais ils commencent à comprendre comment fonctionne leur soumis. Et Maître Crush de dire :
- Tu ranges la cuisine, puis tu viens dans la chambre de tes Maîtres pour leurs câlins du soir. Ensuite, tu pourras dormir devant la porte de la terrasse ouverte, ainsi tu auras plus d’air pour la nuit.
Cela me rassure. J’ai presqu’envie de pleurer de soulagement.
Et ainsi, je sers mes Maîtres une dernière fois de la journée et ce service est loin d’être désagréable. Ils attendent que j’augmente leur plaisir de couple. Masseur, ouvrier, cuisinier et boute-en-train. Fonctions multiples. Allongé entre mes deux Maîtres sur leur lit, ils se câlinent et j’ajoute mes caresses aux leurs. Cela n’a pas duré longtemps, eux aussi sont fatigués par cette canicule qui épuise les corps.
- Tu vénères une dernière fois les pieds de tes Maîtres pour aujourd’hui et tu peux aller t’allonger dans le bureau, m’ordonne Maître Crush.
Pour cela, pas besoin de beaucoup d’énergie. J’aime cet humiliant exercice de vénération. Glissant vers le pied du lit, j’embrasse au passage la queue de mon premier Maître et j’embrasse ses deux pieds. Puis je recommence la même chose pour mon deuxième Maître et je leur souhaite une bonne nuit. Il est 22 h 15 aux chiffres rouges du plafond. Arrivé devant mon matelas, je suis tout de même un peu triste de ne pas être au pied de leur lit. Leur présence me rassure. Cependant, inondé de fatigue, je m’effondre et je sombre dans le sommeil, heureux de ma journée de service, même si elle fût difficile par moments.
Le jour suivant commence comme à l’accoutumée : la vidange des magistrales vessies. Je n’apprécie pas trop le goût des urines de la nuit et cela rajoute à mon humiliation. Sans que cela me soit précisé, je commence toujours par le plus âgé de mes deux Maîtres. Oh, ils ne sont pas âgés au sens « vieux » du terme. Les Maîtres et leur esclave ont tous trois environ le même âge. Pas le temps de câliner ce matin, du moins pour l’esclave. Il faut descendre préparer le petit déjeuner, afin que le Maître qui travaille à l’extérieur ne soit plus à la bourre comme la veille.
La matinée est consacrée à des travaux ménagers et à la vidange de la vessie de Maître Lock. Peu de temps avant de recouvrer la liberté de mouvements, la cage de chasteté reprend sa place, enfermant le sexe de l’esclave pour une nouvelle durée indéterminée. Zut, mes plans de me soulager, une fois rentré dans mon appart, tombent à l’eau. Frustration de l’esclave, plaisir des Maîtres. Ils pourront souvent penser à cela lors de leurs ébats de couple.
Maître Lock libère l’esclave, quittant le domicile de ses Maîtres à regret.
La tour de l’église toute proche resonne de l’unique coup de treize heures. La convocation stipulait que je devais arriver à cette heure précise. Grâce au concours efficace de la SNCB, malgré le code rouge de la météo pour canicule, je pousse la porte de la maison de mes Maîtres, agréablement accueilli par une bouffée de fraicheur qui contraste avec l’air étouffant de la rue. Mes Maîtres ne pourront pas me reprocher de ne pas respecter l’horaire. Une fois dans le salon, je ne sais plus très bien ce que je dois faire. J’entends à l’étage, dans le bureau, Maître Lock vaquer à ses occupations en télétravail. Je sais mon deuxième Maître absent. Hésitations. Je me mets en tenue d’esclave, vêtements bien pliés sur la chaise la plus proche de moi, j’éteins mon smartphone et j’attends à genoux. Au bout d’un moment, Maître descend et me fait le premier reproche de la journée :
- Bonjour, Doug ! Tu as fait bonne route ?
- Bonjour, Maître. Oui, merci, Maître. Je suis heureux de Vous revoir, Maître.
- Et alors, Doug, tu n’as pas compris les instructions envoyées par mail ?
- Je n’en suis plus tout à fait sûr, Maître.
Je n’ose pas lever les yeux et le regarder. Je ne regarde que ses pieds, nus dans ses pantoufles. J’ai envie de me mettre à plat ventre et les lui embrasser, et ainsi me faire pardonner, mais je suis comme paralysé. Je devine son regard dardant sur son esclave des yeux légèrement courroucés d’avoir dû quitter son bureau.
- Monte ton sac au deuxième, puis viens te positionner en attente à côté de mon bureau.
Maitre remonte au premier et je le suis, matant à chaque marche son postérieur moulé dans le short gris qu’il porte. Je connais déjà un peu ses fesses et je sais déjà quels travaux il me demandera dans les heures à venir : vénération, massage, douche, etc… et je repense aussi à celles de mon deuxième Maître que je ne reverrai que le soir.
Pas le de temps de rêvasser. Mon sac posé au deuxième étage, je redescends au premier où mon Maître a repris sa place derrière le bureau. La pièce est bien aérée : la double porte donnant sur la terrasse est grande ouverte. Debout à côté du bureau du Maître, en position d’attente, mains dans le dos et jambes écartées, Maitre se lève et commence par examiner la cage de chasteté qui emprisonne ma crevette depuis dix jours. Je suppose qu’il contrôle le numéro du scellé. Il inspecte superficiellement le corps de l’esclave, pinçant légèrement au passage les seins, puis m’ordonne de me mettre à genoux. Je commence à être habitué à ce rituel : chaine et cadenas en permanence autour du cou lorsqu’en service auprès des Maîtres. Yeux baissés, je le laisse cadenasser la chaine en signe de soumission totale.
- Je te remets ce collier, mais c’est temporaire. Quand Maître Crush sera rentré, tu recevras ton collier définitif, celui que tu porteras en permanence 24/24 et 7 jours sur 7, appartenance totale à tes Maîtres.
- Oui, Maitre, merci, Maître.
Une bouffée de joie monte de mes entrailles, mais je n’en montre rien : un frisson parcourt ma colonne vertébrale et pourtant il ne fait pas frais du tout… mon cerveau prévient-il l’ensemble de mes cellules de se mettre au garde à vous, parées à réagir à la milliseconde aux ordres de mes Maîtres ?
- Il fait chaud, poursuit-il. Sur le palier, ton Maître a mis une gamelle d’eau fraîche. C’est là qu’il faut t’hydrater régulièrement et pas question de boire autre chose sans autorisation. Maître veillera à ce que son esclave ait toujours de l’eau fraiche. Maintenant, donne-moi ton smartphone, m’ordonne-t-il.
Je lui tends mon appareil.
- Il est éteint ? Rallume-le, que je contrôle tes messages.
Je suis surpris de cette demande. Je savais que mes Maîtres confisqueraient certaines de mes possessions pour la durée de ma séquestration à leur service, mais je ne savais pas que cela aussi serait contrôlé, comme le sont mes profils internet. Etant leur esclave en tout, j’obéis.
Une fois l’appareil rallumé et les trois codes de sécurité introduits, Maître parcourt sommairement la messagerie classique et WhatsApp. Lorsqu’il voit un nom masculin qu’il ne connait pas, il questionne. Il ne lit pas les messages, seulement les noms. Puis, un de mes contact l’interpelle : « Recon Laurent ». Là, il va plus loin car il sait que c’est un de mes contacts sur un site de rencontres bien connu. Maître constate que le dernier message remonte au 30 juillet, avant qu’il ne me soit interdit de correspondre avec qui que ce soit sans l’autorisation de mes Maîtres (à l’exception de mes proches, mes vrais amis). Le test smartphone se termine, ouf, pas de punition en vue. L’esclave a bien respecté la consigne. L’appareil est éteint et confisqué par Maître. Pas question de se connecter au monde extérieur sans autorisation, qui doit être demandée et ne sera accordée que deux fois par jour maximum et sous contrôle, pour un temps limité.
Maître se rassied à son bureau, je suis toujours à genoux à côté de lui. Il m’ordonne de me remettre debout, en position d’attente, il sort une feuille et commence à me donner ses instructions.
- Pour le travail manuel, tu iras à la cave, tu remonteras toutes les caisses de documents de bureau vers le grenier.
- Oui, Maître.
- Tu n’oublies pas de préparer à temps le repas du soir. Tu as la liberté d’organiser ton temps comme tu le veux pourvu que le travail soit fait comme tes Maîtres l’exigent. Il te faut aussi sortir des valises les outils et ustensiles dont les Maîtres auront besoin dans la salle de jeux.
Je sais déjà à quoi il fait allusion car les Maîtres ont promis une correction à la suite d’un mail comportant une suggestion déplacée. Non, ils n’ont pas oublié. Hélas pour l’esclave, ses Maîtres ont une bonne mémoire.
- Quand tu entends ceci, poursuit Maître, (il agite la clochette qui est sur son bureau), tu dis immédiatement « j’arrive, Maître » et tu laisses tomber tout ce que tu fais, tu me rejoins au bureau.
- Bien, Maître.
J’ose un regard, je lève les yeux sur le bureau, je vois la clochette et en fond, le document de mes tâches qui couvrent toute une face A4.
Maître continue :
- Maître Crush rentre du travail vers 19 heures. Tu l’attendras à genoux dans le salon avec un verre d’apéritif sur un plateau. Tu lui offriras sa boisson avec le plus grand respect après l’avoir invité à s’asseoir dans le fauteuil. Puis, pendant qu’il se délasse, tu lui ôtes ses chaussures – sans défaire les lacets - et ses chaussettes, tu lui présentes ses pantoufles. Une fois cela fait et quand il aura bu son verre, tu l’inviteras à aller à la salle de bains et tu le doucheras.
- Bien, Maître.
- Des questions, esclave ?
- Non, Maître.
- Reste à genoux, tu as la vessie de ton Maître à vider.
Par cette chaleur, j’espérais boire un bon coca bien frais, comme j’en vois sur le bureau de Maître. Et de fait, je vais en boire, mais du recyclé quoiqu’un peu chaud et chargé de sels pour vraiment désaltérer. Maître aime faire boire son esclave et ainsi l’humilier une fois de plus. Il descend sa braguette. Comme j’en ai pris l’habitude, j’embrasse la queue de Maître et l’enfourne dans mon entonnoir naturel. Maître se vide à l’aise, puis m’ordonne de lécher la dernière goutte. Un nouvel acte de vénération avant découplage : j’embrasse à nouveau cette queue qui vient de m’humilier une fois de plus et Maître range son phallus en début d’érection, refermant sa braguette.
- Tu sais ce que tu as à faire. Exécution.
Et il me tend la feuille A4, afin que je me souvienne bien de mes tâches.
- Bien, Maître.
J’enfile ma tenue de travail. Les Maîtres sont bons : ils permettent une tenue légère, vu les températures caniculaires de ce 12 août. On parle de 32° à l’ombre. Code rouge. Je porte une jardinière à bretelle, vieux bleu de travail rapiécé et une épaisse ceinture de cuir pour soutenir les lombaires.
Je commence à remonter de la cave des caisses en carton. Rez-de-chaussée. Premier étage. Deuxième étage. Chaque contenu de caisse doit entrer dans un box plastique à couvercle. Puis il faut positionner ces box côté droit du grenier, selon les instructions de Maître. Transpiration abondante. Régulièrement, en m’arrêtant au palier du premier, je me mets à quatre pattes et je bois le contenu de la gamelle d’eau. Maître a même la bonté d’y mettre des glaçons. Nettement plus rafraichissant que la vidange de la vessie du Maître. Tout aussi humiliant.
Pour alterner les efforts, je commence à préparer le repas du soir. Première étape, cuire le chou-fleur. Je surveille de près pour qu’il ne soit pas trop cuit. Je sais que mes Maîtres aiment bien manger. Chou-fleur égoutté, il refroidit. Encore quelques caisses. Retour en cuisine : sauce béchamel et préparation du chou-fleur au gratin. Une fois l’appareil refroidi, direction frigo. Retour au second : caisses. Vient un colossal coup de barre. Sans rien dire, je m’allonge un moment, Maître ne s’en rendra pas compte, me dis-je, absorbé qu’il est dans son travail. Mais là, je m’endors !!! Et erreur funeste, je n’entends pas sonner la clochette. Combien de temps me suis-je assoupi ? Et ce qui devait arriver arriva : Maître monte au second étage et trouve son ouvrier affalé sur un vieux matelas en train de piquer un roupillon sans autorisation. Il me réveille et je me fonds en excuses :
- J’ai eu un coup de barre, Maître, excusez-moi.
- Reprends ton travail ! Où en es-tu dans tes préparatifs ?
- J’ai bien avancé, Maître.
- Dans ce cas, viens à la salle de bain avec moi.
Je le suis et à la salle de bain, il m’ordonne de lui laver les pieds. Avant de m’exécuter, j’embrasse chacun des pieds de Maître et j’aime l’odeur naturelle qui s’en dégage, parfum de fraiche transpiration. Une fois ses pieds lavés et à nouveau embrassés, nouvel ordre.
- Reviens dans le bureau avec moi.
De retour dans le bureau, il m’ordonne de m’asseoir au sol devant lui et de lui masser les pieds pendant qu’il continue sur travail. Et je m’exécute pendant une bonne demi-heure. Maître ne dit rien, je ne sais pas s’il apprécie. Ou plutôt, si, quelques messages non verbaux de satisfaction, c’est que ce n’est pas trop désagréable ou douloureux.
- Ok, esclave, tu peux poursuivre tes tâches.
J’embrasse chacun les deux pieds que je viens de masser, je retourne à la cuisine et je me rends compte que j’ai - réellement - oublié quelques ingrédients pour le souper. J’écris « réellement » car je ne voudrais pas que mes Maîtres pensent qu’ainsi je m’offre une sortie sans surveillance. Maître m’autorise à quitter son domicile pour faire les courses complémentaires, sans smartphone. Je remets une tenue neutre et, dans la chaleur écrasante de cette après-midi d’été, je cherche mon chemin vers une des deux grandes surfaces indiquées par Maître. Transpirant abondamment, j’arrive au magasin bien climatisé. La vue de toutes ces nourritures exacerbe ma sensation de faim. Je n’ai plus mangé depuis le matin ! Il ne me faut que deux ingrédients. Pour calmer ma faim, j’achète un petit paquet de chips 30g au sel. Ainsi, si Maître constate cet achat, en principe non-autorisé, je pourrai justifier que c’est parce que le sel garde l’eau et que son esclave évitera la déshydratation. Argument qui tient la route et m’évitera, peut-être, la punition si je suis découvert. Espérons seulement qu’il ne me demandera pas le ticket de caisse. Trop rapidement sorti de l’atmosphère fraiche du magasin, j’engloutis en marchant rapidement les chips malgré l’obligation de port du masque buccal. Je jette le paquet vide dans une poubelle, je regarde sur mon t-shirt s’il ne reste pas de traces de chips, je vois pendre le cadenas que je n’avais pas pris soin de glisser sur ma peau, nouvelle pointe de gêne, et je rentre directement chez mes Maîtres. A nouveau nu, je me présente à Maître en me positionnant à côté de son bureau.
Immédiatement, Maître m’annonce la suite de la fin d’après-midi :
- Tu vas commencer par me donner ma douche, ainsi quand ton Maître Crush rentrera, tu seras prêt pour l’accueillir et le doucher aussi. Où en es-tu dans la préparation du repas du soir ?
- C’est bien en route, Maître. Tout est sous contrôle.
Devant la porte de la salle de bains, il m’ordonne de le déshabiller.
Debout devant lui, évitant son regard, je retire délicatement son t-shirt que je plie proprement avant de le poser. Puis, me mettant à genoux, je déboutonne son short, j’ouvre la braguette et il glisse le long de ses jambes musclées, découvrant un boxer aux couleurs vives. Plié de la même façon, le short rejoint le t-shirt. Délicatement, je glisse deux doigts sur les flancs de Maître et je commence à descendre son slip. Son pénis surgit, tel un diable hors de sa boite. A la seconde, je pose un baiser sur son bout et le slip glisse de la même façon que le short. Avant de le plier, à ma grande honte, je ne peux m’empêcher de sniffer l’endroit où le pénis et les testicules de Maître ont reposé toute la journée, parfum mêlé de transpiration et d’urine. Si les enfants sont apaisés par le doudou que les parents laissent dans leur berceau, l’esclave est apaisé par les odeurs intimes de ses Maîtres. Et j’aime beaucoup les odeurs corporelles de mes Maîtres. Maître semble amusé par ce geste, ce qui rajoute à ma honte.
- Va dans la douche et dès que la température est correcte pour ton Maître, tu l’appelles.
Je m’exécute, essayant de me souvenir ses désirs en matière d’eau chaude. Pas toujours simple quand on a deux Maîtres aux exigences parfois différentes.
- C’est bon Maître, dis-je, une fois l’eau à bonne température pour asperger son corps.
Avec délicatesse, j’arrose les deux faces de mon Maître. Puis, après avoir posé la pomme, je le savonne avec des mouvements délicats, partant du haut vers le bas. D’abord debout, puis à genoux devant mon Maître. Son sexe à hauteur de mes yeux. Une nouvelle vénération avant de la savonner, de le décalotter avec délicatesse. Puis les pieds. Le bac de douche ne me permet pas de physiquement embrasser ses pieds. Rinçage. Puis, à l’aide d’une grande serviette, je sèche son corps, terminant par ses pieds.
- Reste à genoux, ordonne-t-il.
Je sais ce que cela veut dire. Nouveau recyclage du coca bu au long de l’après-midi, commençant et finissant par une courte vénération de l’objet de mon humiliation.
- Après m’avoir habillé, tu vas aussi à la douche, ainsi tu seras frais quand Maître Crush rentrera du boulot.
Je prends les vêtements propres préparé par Maître et je commence par un nouveau boxer qui remonte lentement le long de ses jambes musclées. Avant d’emballer son pénis, je l’embrasse à nouveau, quel bonheur. Je deviens accro aux pénis de mes Maîtres. Puis le short et le t-shirt. Maître semble content.
Ah, une douche, quel pied, après tant d’aller-retours dans les escaliers par 30°… je termine par de l’eau quasi froide et je ne peux m’empêcher de constater que ma vessie se vide dans le bac de douche. Pourvu que Maître ne l’entende pas ! Mais comme le jet de pisse est dévié par la cage de chasteté, cela peut faire penser à un filet d’eau sortant d’une pomme de douche. Je rince bien le bac de douche et je sors sans m’essuyer, meilleur remède contre les effets de la canicule.
19 heures. Nu, toujours équipé de ma CB et de la chaine cadenassée au cou, à genoux dans l’entrée, un plateau en main, sur lequel trône une flûte remplie de campari-cava, j’attends mon deuxième Maître sous la surveillance du premier qui trépigne d’impatience de revoir l’homme qu’Il aime.
Maître Crush arrive et embrasse avec tendresse son mari. Puis il vient près de moi, me caresse la tête aussi tendrement. Il s’assied dans le fauteuil et je lui tends sa boisson sur le plateau. Il a l’air vraiment content de l’accueil. Moi aussi, je suis heureux de revoir enfin mes deux Maîtres ensemble et je dis aussi à Maître Crush que je suis heureux de le revoir, tout comme j’avais fait à mon arrivée quelques heures plus tôt à Maître Lock.
Pendant qu’il boit à son aise, les deux Maîtres échangent les anecdotes de leurs journées respectives. Je retire ses chaussures et ses chaussettes à Maître Crush. Un baiser sur chacun de ses pieds. Il faut que je me retienne pour ne pas les prélaver à la langue, mais comme ce n’était pas dans les instructions, je crains de déplaire. Maître Lock fait un rapport assez positif de la journée de leur esclave, même si je suis convaincu que les deux Maîtres sont restés en rapport constant grâce à l’électronique de nos vies du 21ème siècle. Maître Crush regrette qu’il ne doive pas vider sa vessie, vu les bonnes dispositions de son esclave. Il est même étonné d’avoir si peu uriné depuis midi. La canicule me sauve, temporairement, de cette humiliante douceur offerte à mon Maître. Code rouge.
Je me sens bien, mes deux Maîtres sont là, je pose ma tête délicatement sur le genou droit de mon Maître, assis, buvant son verre. C’est là que je me rends compte que je les apprécie tous deux de la même façon, bien qu’ils soient fort différents l’un de l’autre. C’est sans doute cela la complémentarité. Et l’esclave de penser qu’il aime ses Maîtres comme un esclave aime ses Maîtres, pas comme un mari aime son mari ou un amant son amant. Sentiment profond, pacifiant, doux, cérébralement jouissif.
Il est temps d’aller à la douche. Même rituel que tout à l’heure, même vénération du boxer dans lequel le pénis et les testicules de Maître ont reposé toute la journée. Mêmes gestes délicats dans la douche, même soin pour ce Maître qui est allé gagner sa croûte à la capitale. Le rôle de l’esclave est de le soulager de toute contrainte, y compris celle de se laver, de se sécher. J’ai conscience d’avoir de la chance d’avoir rencontré ce couple de Maîtres.
Les deux Maîtres et leur esclave remontent au deuxième étage de la maison. A genoux dans un coin de la pièce, l’esclave est cagoulé, yeux et bouche ouverts et reçoit de Maître Lock un cadenas neuf, toujours dans son emballage portant la marque « Maître Lock ». Maître Crush, positionné derrière son esclave me dit, presque dans l’oreille :
- Tu comprends maintenant le pseudo de ton deuxième Maître.
J’aimerais aussi comprendre le sens du pseudo de mon deuxième Maître, mais je doute qu’un emballage porte ce nom, sauf celui d’un concasseur. A l’aide d’une paire de ciseaux, que me tend Maître Lock, je libère le cadenas de son emballage. Il comporte trois molettes numérotées. Je le rends à Maître Crush qui, en quelques secondes, introduit le code des Maîtres que l’esclave ne connait évidemment pas…
Puis vient le rituel à proprement parler. Toujours à genoux devant mes Maîtres, je lis la déclaration suivante :
« Maitres,
Je me dois d’être une fierté pour Vous.
Je suivrai Vos règles avec la plus grande dignité.
Je serai toujours honnête avec Vous, peu importe à quel point cela me fera paraitre ou comment je me sentirai.
Je Vous appartiens et Vous traiterai avec le plus grand respect.
Je recevrai toujours ma punition comme une source de soin de Votre part.
Je ne me plaindrai jamais de ma vie en tant que Votre soumis et esclave.
Je m’efforcerai d’être toujours meilleur à Vos yeux et je ne ferai qui puisse Vous déshonorer en tant Maitres. »
Un silence, puis les deux Maîtres disent de concert :
« Maître Crush et Maître Lock acceptent Doug en tant que soumis et esclave dans les limites fixées verbalement auparavant. »
Et moi de reprendre :
« Je Vous remercie de me permettre d’être Votre soumis et esclave pour toute la durée du contrat dont Vous êtes les seuls Maîtres. »
Après ces mots, Maître Crush cadenasse une chaine autour de mon cou. Mon collier d’appartenance est maintenant en place. Il est assez discret pour passer neutralement dans ma vie professionnelle. Seuls les initiés au monde BDSM comprendraient. Un grand sentiment de fierté me gagne, je suis heureux d’avoir deux Maîtres à servir et de leur appartenir. Je crois que mes Maîtres sont contents aussi.
La cagoule est retirée. Les Maîtres et leur esclave redescendent au rez-de-chaussée.
Dans la salle à manger, l’esclave se tient debout en position d’attente. Maître Crush s’installe sur une chaise devant son esclave. Il tient en main la paire de ciseaux qui a libéré le cadenas qui pend désormais au cou de l’esclave. Il s’adresse à Maître Lock :
- J’hésite à le libérer, qu’en penses-tu ?
Tout se bouscule dans ma tête, au point que je n’entends pas la réponse de mon deuxième Maitre. Je me demande si Maître Crush feinte afin de me teaser ou pense-t-il vraiment ce qu’il dit ? Cela donne l’impression que c’est un déchirement pour lui, comme si cela lui fendait le cœur ! Toujours est-il que cela provoque en moi un double sentiment contradictoire : le bonheur de voir une petite partie de mon anatomie sortir de sa prison, la déception de ne pas tenir plus longtemps dans ce processus de chasteté volontairement consenti à mes Maîtres car je sais que cela leur fait plaisir de me maintenir encagé. Les deux Maîtres échangent encore quelques mots, puis Maître Crush rompt le scellé et je suis libéré. Pas certain cependant que je pourrai jouer avec ma petite crevette pour la faire jouir, je reste sous étroite surveillance et elle appartient à mes Maîtres, comme tout mon corps. Et vu il m’est interdit de me masturber sans autorisation, je ne vais pas risquer la punition. A quand remonte ma dernière expulsion spermatique ? Plus de souvenir, tant cela me parait loin…
Il est temps de continuer l’apéro pour les Maîtres et le travail en cuisine pour l’esclave. Les Maîtres sont sur la terrasse et prennent leurs aises après leur journée de travail. Bientôt, le repas est servi. Nous sommes entre chiens et loups, mais la température reste élevée. Nouveau record de chaleur sur le Royaume de Belgique. Code rouge.
Vient ensuite le repas du soir. Service à table. Tel un majordome, habillé d’un simple short noir mais sans nœud papillon, l’esclave apporte son assiette garnie de viande et de riz à chacun de ses Maîtres en y mettant les meilleures formes possibles. Le plat de légumes sort du four et monte aussi sur la terrasse. Le vin coule dans les ballons. Les efforts culinaires de l’après-midi sont appréciés par les Maîtres.
Une fois la cuisine rangée, la journée n’est pas finie et arrive le moment redouté par l’esclave. Tout le monde remonte au deuxième étage. L’air chaud continue à pénétrer par les fenêtres de toit ouvertes. Mais il faut les fermer pour éviter de faire participer les voisins à ce qui va se dérouler sous ces poutrelles. Debout au milieu de la pièce, l’esclave sent qu’un moment grave arrive.
- Tu sais pourquoi tu vas être puni ? demande Maître Crush, sur un ton qui ne laisse pas de doute quant au sérieux de la question.
Je feins l’innocence, l’absence de souvenir. Parade inutile. Je sais très bien pourquoi.
- Je ne me souviens pas, Maître.
- Tu en es sûr ?
- Peut-être parce que j’ai fait une suggestion dans un mail qui n’a pas plus aux Maîtres ?
- Tu ne dois jamais oublier que le corps de l’esclave appartient désormais à ses Maîtres et que c’est à eux de décider comment l’utiliser dans les limites définies.
- Oui, Maître, m’entends-je répondre les yeux baissés, dans une attitude telle celle d’un gamin de cinq ans qui vient de lécher son majeur à peine trempé dans un pot de confiture. Mais j’ai plaidé la bonne foi et j’ai demandé une réduction de peine, Maître.
- Et nous t’avons accordé une réduction de peine.
Pas moyen d’en savoir plus. Quelle réduction ? Les Maîtres savent que les neurones de leur esclave sont en ébullition. Mes Maîtres s’emploient à m’entraver : gants de bondage cadenassés. Mains inutilisables. Chevilles entravées, cadenassées aussi et reliées entre elles par un mousqueton. Mouvements limités. Malgré tout cela, le double sentiment de crainte et de sécurité est intact. Arrive le bandeau en cuir qui me prive de la vue, augmentant l’agitation cérébrale. Je devine leurs regards amusés de me tenir ainsi sous leur coupe, dans cette complicité que je ressens de plus en plus.
La punition sera le plat de résistance. Les Maîtres commencent par les amuse-bouche : pinces aux seins, paddle, fouet, flogger, tapette, sur un mode gentil puis plus corsé. Et Maître Crush de préciser par moments que ce n’est pas encore la punition. Je frémis. Serai-je capable de supporter ce qui m’attend ? Je sais que mes Maîtres n’abimeront pas leur nouveau jouet, mais je sais aussi qu’il faut les prendre au sérieux, que je n’échapperai pas à la réelle punition.
- Ce n’est que l’échauffement, précise encore Maître Crush.
Un Maître a envie de se faire lécher l’anus. Et cela se produit : l’esclave farfouille avec sa langue dans la raie puis l’introduit aussi loin qu’il peut dans l’anus. Profonde humiliation. Pendant ce temps, l’autre Maître continue ses assauts sur les fesses et le dos du pauvre esclave qui n’est plus que le réceptacle des désirs sadiques de ses Maîtres. Le deuxième Maître se sent aussi l’envie de se faire caresser la rondelle par la langue de l’esclave qui s’applique à faire de son mieux, espérant ainsi une deuxième réduction de peine. Mais elle ne viendra pas. L’esclave doit être puni, il le sera. Logique pédagogique : si on passe une limite, on doit en payer les conséquences. Tout abandon de la punition serait alors intégré par l’offensant comme une faiblesse de l’offensé. Et mes Maîtres tiennent aussi à rester cohérents : ce sont eux les Maîtres. Point barre.
L’esclave doit se mettre debout devant le mur, poser ses mains entravées sur le radiateur. Maître Crush annonce la sentence :
- La punition prévue par tes Maîtres était de 30 coups de fouet, mais après ta demande réduction de peine, tu en recevras 20. Compris, esclave ?
- Oui, Maître, merci Maître.
Je me demande pourquoi je remercie. Je vais souffrir et je remercie. Mais je suis tout de même reconnaissant que dix coups de fouet sont abandonnés. A l’avenir, je plaiderai encore ma cause pour attendrir mes Maîtres. Gentiment, le fouet commence l’échauffement. Puis les mouvements sont plus appuyés.
- Je commence, dit Maître Crush. Il compte lui-même : un, deux, trois…..
La douleur s’intensifie, les coups sont bien placés, mais sans faiblesse. Sa main virile et déterminée manipule le fouet avec dextérité. J’ai mal, je me tortille, mais je m’interdis de faire autre chose que gémir. Pas question d’invoquer le système décimal de sécurité. On arrive à dix. Je m’attends à une petite pause. Non, les coups continuent à tomber.
- Quinze, seize, dix-sept, dix-huit, dix-neuf, vingt.
C’est fini, la douleur était devenue intense. Pas sûr que j’aurais supporté les trente de la sentence initiale. Sitôt fini de punir son esclave, Maître Crush pose une main sur son épaule et lui murmure à l’oreille :
- Je suis fier de toi, très fier de toi.
Je sens que mon autre Maître rejoint aussi l’esclave et ces quatre mains posées sur mon corps à la douleur s’atténuant, apaisent mon esprit et me rassurent. Moi aussi, je suis fier de moi, mais je ne le dis pas. Les Maîtres m’ont puni et à l’avenir je redouterai l’annonce d’une punition car elle sera bien réelle. Les Maîtres punissent sérieusement mais sans cruauté. Ce ne sont pas des sados sans scrupules.
Entretemps, la nuit est tombée. Je suis détaché et ramené dans la chambre des Maîtres. Maître Crush ordonne un massage des jambes et des pieds. Il est lentement gagné par un assoupissement. Je vois son visage se détendre, ses yeux fermés, il semble s’enfoncer dans le sommeil. Moi aussi, je dormirais bien après la rude journée. C’est au tour de Maître Lock de réclamer sa friandise : l’esclave doit faire jouir son deuxième Maître. Je me positionne à genoux à côté du Maître. Mes caresses buccales commencent à faire effet sur la belle queue du Maître. Mes mains glissent le long de ses jambes et sur son torse, glissant aussi de temps en temps sur mon deuxième allongé à ses côtés. Parfois, je pince délicatement les tétons. Maître gémit, exprime son plaisir. Ma bouche asséchée par les va-et-vient, je m’applique, mais Maître ne semble pas prêt à jouir. Combien de temps cela a-t-il duré, j’ai perdu la notion de l’heure et impossible de regarder l’horloge projetée sur le plafond sans abandonner l’objet de ma vénération. Introduisant un doigt dans la rondelle de Maître, jouant un peu avec sa prostate, il finit par jouir dans une expression de plaisir et de sueur perlante par cette chaude nuit d’été.
Ensemencé par son sperme, je m’écroule sur la paillasse posée pour l’esclave à côté du lit des Maîtres. Mission accomplie. Ils ont l’air satisfait tous les deux. Journée historique : ils ont cadenassé un collier autour du cou de leur esclave et ce dernier vit le bonheur de leur appartenir. Maître Lock vide encore sa vessie dans son urinoir humain et la lumière s’éteint, les Maîtres s’endorment assez vite. Je ne parviens pas à trouver le sommeil tant la chaleur est pesante et l’air chaud ! Les entendant respirer en sommeil, je me lève avec les pas du sioux et j’ouvre la fenêtre en plus grand. Chance que les Maîtres étaient si fatigués qu’ils n’ont pas eu la force d’encore enchainer leur esclave pour la nuit.
Au petit matin, lequel des deux Maîtres réveille l’esclave ?
« Doug, je dois pisser ». Me levant du petit matelas, sur lequel je me suis retourné toute la nuit, comptant les heures grâce aux chiffres rouges du plafond, et je me dirige vers Maître Crush. Une fois sa bite en bouche, il se soulage. Urine chargée de la nuit, je m’efforce d’avaler sans laisser une goutte tomber sur les draps. Puis, Maître Lock à soulager de la même façon. Pendant que les Maîtres entament en douceur leur journée par un câlin, l’esclave rempli de leur nocturne pisse, retourne s’allonger un moment.
« Tu vas descendre préparer le petit déjeuner, dépêche-toi. »
Dans un effort quasi surhumain, je me lève et descends à la cuisine. J’ai comme une gueule de bois et pourtant je n’ai pas touché à l’alcool. Comme je regrette de ne pas avoir suivi mon idée de la nuit de descendre m’allonger dans le salon ! Non seulement, il fait plus frais au rez-de-chaussée, mais en plus le canapé aurait été plus moelleux pour mon trochanter droit ! Ce qui m’en a empêché, c’est la crainte d’une nouvelle punition pour avoir abandonné la place qui m’était attribuée au pied des Maîtres pour la nuit. Bondage mental.
Les Maîtres descendent en hâte. Leurs câlins ont duré plus longtemps qu’ils ne pensaient et Maître Crush craint de partir trop tard au boulot. Les Maîtres ont la bonté de s’enquérir de ma nuit.
« L’esclave a-t-il bien dormi ? ».
Je ne peux pas leur mentir, cela fait partie de mes engagements.
« Non, Maître, j’ai vu toutes les heures de la nuit. Et il y en un de Vous deux qui ronfle ! ». Dans un geste frisant l’impertinence, je désigne le Maître qui dort du côté du lit en dessous duquel je me trouvais. A peine dit ces mots, je regrette de m’être laissé aller à mentionner la respiration bruyante sans doute provoquée par le manque d’air dans une chambre dont le cubage est prévu pour deux. Heureusement, aucun des deux Maîtres ne relève mon manque de politesse.
Les Maîtres font une fois de plus preuve de magnanimité. Pendant leur déjeuner, ils discutent de la journée et ils conviennent que leur esclave pourra essayer de récupérer une partie de sa nuit en se recouchant pendant une réunion du Maître qui reste à la maison.
Et ainsi, dès Maître Crush parti au travail, Maître Lock autorise l’esclave à rejoindre son petit matelas et à se reposer. J’apprécie grandement cette autorisation. Je n’ai même pas la force de me branler, même si l’envie est là dans ma petite tête, maintenant que ma queue est libre.
Combien de temps ai-je somnolé ? Je vois devant mes yeux les pieds de Maître Lock qui vient me réveiller. Là, je n’hésite plus, je lui embrasse les pieds pour le remercier de m’avoir permis de récupérer un peu.
Il me mène à la cave et m’explique qu’il y a une étagère à monter. Les Maîtres ont récemment fait des travaux dans leur maison et la cave a fait office de dégagement. Des matériaux en tout genre s’y entassent. Maître Lock donne ses instructions pour l’étage, mais son esclave, qui a autorisation permanente de proposer des améliorations au cadre de vie de ses Maîtres, lui propose de poser l’étagère à un autre endroit. Maître accepte la proposition. Hélas, comme le plafond de la cave culmine à 1 mètre 80, il faut scier les montants. La scie sauteuse a tôt fait de mettre le tout à dimension. Pas moyen de trouver un tournevis adéquat pour assembler les montants et leurs planches. Retour dans le bureau pour expliquer au Maître que le travail ne saurait se faire. Il y a bien une visseuse, mais les deux batteries 18 volts sont toutes les deux déchargées et pas de chargeur à l’horizon !
Maître Lock m’envoie donc en ville pour faire l’achat nécessaire. Dans le même temps, il veut que je fasse les emplettes nécessaires pour le repas du soir.
Dans la rue, la chaleur est encore plus écrasante, l’air encore plus chaud que la veille. Code rouge. Dans le magasin de bricolage, pas de clim. Un torrent coule entre mes omoplates. Rapidement, le tournevis est trouvé et la caissière me réclame un montant supérieur à celui affiché a rayon. Je le lui signale. Elle appelle son collègue qui va vérifier et de fait, j’ai bien lu. Ce n’est pas que la différence est énorme, mais comme il s’agit du budget de mes Maîtres, je me dois de bien le gérer. Vite, sortir de cet espace surchauffé. Je me dirige vers la grande surface toute proche. Ah, le bonheur… la clim y fonctionne à fond. Dix ou quinze degrés de différence. Je prends mon temps à tourner dans les rayons pour trouver tout ce qu’il me faut pour concocter un repas dont les Maîtres seront contents. Je me dis quand même que j’exagère un peu à trainer ainsi et que mon Maître va finir par le remarquer.
De retour à la maison, je recommence le montage de l’étagère à la cave. Plus les heures avancent, plus mon dos me fait souffrir de la position courbée que je dois tenir pour ne pas écraser mon crâne rasé sur le plafond. Arrivé à la moitié, je demande à mon Maître l’autorisation de m’allonger sur le sol du deuxième étage pour soulager mes lombaires. Accordé. Au bout d’une demi-heure, retour à la cave. L’étagère est montée. Maître vient inspecter le travail et s’en montre satisfait. L’ouvrier a rempli sa mission.
Vient le tour pour le masseur d’entrer en piste. Maitre décide de faire une pause dans son travail. Il ne retourne pas au bureau, mais s’allonger à plat ventre sur son lit, dévêtu, ne gardant que son boxer. Malgré mon mal de dos, je m’applique à masser le sien avec délicatesse. Il émet quelques gémissements de plaisir. Je prends l’initiative de lui retirer son slip, ne sachant pas s’il attend cela. Comme à chaque fois que je touche un slip de Maître, je ne peux m’empêcher de fourrer mon nez dedans, mais Maître ne le voit pas. Massage des fesses, massage des jambes, des pieds.
- Je vais me retourner, dit-il, une fois ses chevilles bien détendues.
Partant de la base de son cou, m’appliquant à le masser en douceur, je descends sur son torse. La danse de mes mains autour de ses seins provoque une érection, tant chez le Maître que chez l’esclave. Massage du bas du ventre. Et arrive l’erreur à ne pas faire, je me mets à lui caresser le sexe. Ce n’est plus un massage. Tout de suite, Maître me recadre sèchement.
- J’ai demandé un massage, pas une branlette !
Je me confonds en excuse.
- Pardon, Maître, je me suis laissé aller. Excusez-moi, Maître.
Visiblement satisfait de mon repentir, il oublie cet écart et n’en parlera même pas à Maître Crush.
Les jambes, les pieds, les orteils… tout est massé. L’après-midi est sur sa fin. Maître retourne au bureau, l’esclave à la cuisine.
Tout comme la veille, j’ai mission d’accueillir Maître Crush qui rentre d’une dure journée de labeur sous une canicule qui ne veut pas finir. Code rouge.
Le carillon de l’église voisine égrène sept coups lorsque s’ouvre la porte. Maître entre et après avoir embrassé Maître Lock, s’assied et passe lascivement sa main sur mon front perlé de sueur. Il apprécie à nouveau l’accueil, boit son verre à l’aise. Il se dit heureux de sa journée.
Les Maîtres ont décidé d’aller boire un verre sur la place du village où se déroule un festival d’été. Pas question pour eux de laisser leur esclave seul à la maison, contrôle permanent.
- Tu vas nous accompagner et jouer à l’homme libre pendant la durée de la sortie, me dit Maître Lock. Tâche de ne pas nous embarrasser. Mais avant ça, à genoux.
Et chacun des Maîtres de vider sa vessie dans la bouche de l’esclave. Me voilà avec une haleine fétide pour sortir avec mes Maîtres. Le masque buccal filtrera les effluves.
En quelques dizaines de mètres, nous voilà sur la place où les Maîtres rejoignent des connaissances. Ils me présentent comme un pote de passage. Des boissons sont commandées. La musique est assourdissante et je tente de suivre la conversation. Je fais aussi très attention à ne pas dire n’importe quoi quand j’exprime un mot. Pas question de mettre mes Maîtres en difficulté devant leurs amis. Je ressens de plus en plus la fatigue, je finis par perdre le fil de la conversation.
Il est quasi 21 heures quand nous rentrons à la maison. Mes Maîtres remarquent que j’ai atteint mes limites de fatigue. Mon dos me fait mal. Ils veulent prendre une douche avant de souper. Maître Crush y va le premier, seul. Et sortant de la salle de bain, il dit à Maître Lock :
- Tu peux y aller.
- J’attends Doug pour y aller, répond-il.
- Ah, je voulais lui épargner ce travail
J’assiste à la scène, au milieu de la cuisine. Je souris, mais intérieurement. Ils sont adorables, tous les deux. Ce n’est pas la première fois que je les vois avoir des intensités différentes me concernant. Parfois l’un est dur avec moi, l’autre plus coulant ; parfois l’un est exigeant avec moi, l’autre plus gentil. Mais quand les deux ont les mêmes exigences et en même temps, c’est l’esclave qui trinque, un peu plus, pour leur plus grand plaisir.
Je rassemble le peu d’énergie qu’il me reste, je douche Maître Lock rapidement et je sers le repas du soir sur la terrasse.
- Maître, je n’ai pas faim, dis-je, en arrivant avec les assiettes alors que mes Maîtres sont confortablement installés.
- Tu vas manger quand même, m’ordonne clairement Maître Crush.
Le ton qu’il emploie me fait craindre de lui désobéir. Je mange mécaniquement. Les Maîtres expriment une nouvelle fois des compliments sur ce que leur esclave leur a préparé. Ils se rendent bien compte que je n’en peux plus. Toujours cette sensation d’étouffement due à la concentration d’ozone élevée dans l’atmosphère. Code rouge.
Je sais qu’ils attendent encore de leur esclave de satisfaire leurs désirs avant la nuit. Début de panique de ne pas pouvoir remplir mes fonctions et leur rendre les plaisirs qu’ils ont le droit d’attendre de leur esclave. Mais ils commencent à comprendre comment fonctionne leur soumis. Et Maître Crush de dire :
- Tu ranges la cuisine, puis tu viens dans la chambre de tes Maîtres pour leurs câlins du soir. Ensuite, tu pourras dormir devant la porte de la terrasse ouverte, ainsi tu auras plus d’air pour la nuit.
Cela me rassure. J’ai presqu’envie de pleurer de soulagement.
Et ainsi, je sers mes Maîtres une dernière fois de la journée et ce service est loin d’être désagréable. Ils attendent que j’augmente leur plaisir de couple. Masseur, ouvrier, cuisinier et boute-en-train. Fonctions multiples. Allongé entre mes deux Maîtres sur leur lit, ils se câlinent et j’ajoute mes caresses aux leurs. Cela n’a pas duré longtemps, eux aussi sont fatigués par cette canicule qui épuise les corps.
- Tu vénères une dernière fois les pieds de tes Maîtres pour aujourd’hui et tu peux aller t’allonger dans le bureau, m’ordonne Maître Crush.
Pour cela, pas besoin de beaucoup d’énergie. J’aime cet humiliant exercice de vénération. Glissant vers le pied du lit, j’embrasse au passage la queue de mon premier Maître et j’embrasse ses deux pieds. Puis je recommence la même chose pour mon deuxième Maître et je leur souhaite une bonne nuit. Il est 22 h 15 aux chiffres rouges du plafond. Arrivé devant mon matelas, je suis tout de même un peu triste de ne pas être au pied de leur lit. Leur présence me rassure. Cependant, inondé de fatigue, je m’effondre et je sombre dans le sommeil, heureux de ma journée de service, même si elle fût difficile par moments.
Le jour suivant commence comme à l’accoutumée : la vidange des magistrales vessies. Je n’apprécie pas trop le goût des urines de la nuit et cela rajoute à mon humiliation. Sans que cela me soit précisé, je commence toujours par le plus âgé de mes deux Maîtres. Oh, ils ne sont pas âgés au sens « vieux » du terme. Les Maîtres et leur esclave ont tous trois environ le même âge. Pas le temps de câliner ce matin, du moins pour l’esclave. Il faut descendre préparer le petit déjeuner, afin que le Maître qui travaille à l’extérieur ne soit plus à la bourre comme la veille.
La matinée est consacrée à des travaux ménagers et à la vidange de la vessie de Maître Lock. Peu de temps avant de recouvrer la liberté de mouvements, la cage de chasteté reprend sa place, enfermant le sexe de l’esclave pour une nouvelle durée indéterminée. Zut, mes plans de me soulager, une fois rentré dans mon appart, tombent à l’eau. Frustration de l’esclave, plaisir des Maîtres. Ils pourront souvent penser à cela lors de leurs ébats de couple.
Maître Lock libère l’esclave, quittant le domicile de ses Maîtres à regret.
4 years ago